L'été en FRANCHISE... avec qui prendre la vague  ? #épisode1 Lapeyre

Zepros Habitat: Quel est le profil idéal d’un franchisé Lapeyre, sachant que vous n’êtes pas vraiment une enseigne de bricolage?

Benoit Arnaud : Surtout un commerçant ! L’accompagnement du client, pro ou particulier, est important. Nous recrutons des entrepreneurs. Nous avons identifié quatre profils. Le premier groupe, l’idéal, c’est l’ancien collaborateur de Lapeyre qui connait le produit et l’enseigne. Le deuxième groupe vient de l’équipement de la maison : cuisiniste, pisciniste, spécialiste des fenêtres ou portes-etc. Le troisième groupe, ce sont ceux qui viennent du retail, mais pas forcément de l’équipement de la maison, ou des franchisés d’autres marchés. Le quatrième groupe est constitué des investisseurs. Par exemple, des personnes en reconversion professionnelle ayant un capital à investir! Nous voulons des gens qui vont au contact des clients. Nous attendons d’eux des retours pour optimiser le modèle. C’est grâce à cela que le concept progresse. Être franchisé, c’est également partager l’expérience d’autres activités, c’est avoir envie de s’investir.

Z. H.: Comment aidez-vous ceux qui n’y connaissent rien en équipement de maison?

B. A.:Notre accompagnement leur permet d’acquérir les connaissances métier. La partie installation est importante car chez nous, une vente sur deux s’accompagne d’une installation chez le client. Pour un bon taux de satisfaction, la connaissance terrain est essentielle. Nous avons des formations «Savoir bien vendre». Avec tous les outils Lapeyre mis à disposition, nous lui apprenons à générer du CA. Nous insisterons sur la partie métier – livraison, installation, suivi de chantier. Nous travaillons sur des ventes longues, avec des projets qui peuvent être anxiogènes pour le client (refaire sa salle de bains, etc.).

Z. H.: Quelle est votre stratégie de conquête?

B. A. : Nous avons plusieurs candidats à la franchise sur plusieurs zones blanches. Puis nous travaillons par cluster, par zone géographique blanche. Nous en avons identifié pratiquement 150 en France. L’objectif est de 70 à 80 magasins dans les prochaines années et 25 d’ici deux ans.

Z. H.: Quels sont les atouts majeurs de Lapeyre pour un investisseur?

B. A.: D’abord la notoriété de la marque, qui est historique. Nous avons aussi un modèle unique de fabricant distributeur avec notre savoir-faire de menuisier et nos multiples expertises métiers au sein de nos neuf usines en France. Dès lors, nous sommes maîtres de nos productions et délais, capables d’amortir l’inflation. Tous nos bois sont certifiés européens ou français et nous recyclons le double de ce que demande la législation. Par ailleurs, notre concept est digitalisé. Nous proposons la réalité virtuelle pour tout ce qui est projet, des bornes pour prendre un produit. La prochaine étape est que nous allons équiper les vendeurs de tablettes pour mieux accompagner les clients dans le magasin et dans leurs projets.

Z. H.: Quel est le potentiel de magasins à prendre ou à créer?

B. A. : Très important, nous offrons donc beaucoup de possibilités de régions. Nous sommes une enseigne qui démarre dans la franchise. Nous visons 200 points de vente sur le territoire et avons déjà des projets à l’international : Afrique occidentale, Maghreb et péninsule ibérique.

Z. H.: De quelle manière accompagnez-vous les investisseurs?

B. A.: Pas d’aides financières, mais plusieurs éléments sont inclus dans les droits d’entrée (formation, accompagnement technique, montage du dossier, soutien publicitaire) et des conditions spéciales avec accords cadres pour certaines banques.