Marketplace : Castorama se jette dans la bataille

 C’est avec près de 3 ans de retard par rapport aux verts de Leroy Merlin que les bleus de Castorama lancent leur marketplace alors qu’elle fonctionne chez les cousins de B&Q depuis 2 ans et chez Brico Dépôt Espagne depuis déjà plusieurs mois. Castorama compte bien suivre les traces de B&Q dont la marketplace représente aujourd’hui « plus de 35% des ventes e-commerce de l’enseigne britannique réalisées « en octobre 2023 (résultats au 31 octobre 2023). » La plateforme française reste limitée pour l’instant à quelques univers comme la salle de bains et l’Amex/Jardin mais l’objectif est bien de commercialiser 500 000 produits supplémentaires. 

Les marchands sont sélectionnés sur 30 critères. Nous en affichons ci-après quelques-uns retrouvés sur les conditions générales du site. 

La notion de la provenance des produits n’est pas un critère mais les marchands doivent être « établis en France et en Europe » explique l’enseigne qui rappelle que ces marchands vont profiter « d’une visibilité et de la notoriété d’une enseigne connue et reconnue des Français qui chaque mois enregistre entre 10 et 15 millions de visites sur son site. » Et forcément, au-delà même du volume d’affaire que cela va susciter, cette visibilité va se traduire pour Castorama par du CA grâce aux solutions « retail media » de la régie Kingfisher France (l’une rares activités qui restera commune à Brico Dépôt et Castorama France) On se souvient que le groupe a récemment embauché une crack en la matière, Gwénola Coicaud, et a annoncé un partenariat avec Unlimitail, la joint-venture entre Carrefour et Publicis. Vous l’avez compris la marketplace va faire gagner doublement des sous à Castorama: un pourcentage des produits vendus et de la pub ou des solutions de marketing direct vendues aux marchands (à l’instar d’Amazon etc) 

La marketplace était la pièce manquante de la stratégie omnicanale de l’enseigne, « Notre marketplace est un triptyque gagnant. Nos clients bénéficient d’un niveau de choix de produits, de rapidité et de commodité exceptionnel, grâce à la combinaison de notre réseau de 95 magasins et de notre marketplace. Nos marchands partenaires profitent du trafic digital de Castorama, sachant que 80% des clients commencent leur parcours d’achat par le site e-commerce. Et enfin, côté enseigne, nous renforçons notre proposition e-commerce en dynamisant le trafic et en stimulant nos ventes », indique Romain Roulleau, Directeur marketing, digital et clients de Castorama France. D’un point de vue technique , c’est Mirakl qui a été choisi pour construire la principale plateforme de solutions de marketplace en Saas 1 hébergée sur le site web de Castorama et son application. “Nous sommes ravis d’accompagner Castorama dans le lancement de sa marketplace via notre solution Mirakl Platform. En nous renouvelant sa confiance, le groupe Kingfisher confirme la pertinence et la puissance du modèle. Le succès de notre technologie au sein des autres marketplaces du groupe telles que B&Q en Angleterre, Brico Dépôt Iberia et Koçtaş en Turquie illustre parfaitement son impact positif dans l’industrie du bricolage” déclare Adrien Nussenbaum, co-Founder et co-CEO, Mirakl. On rappelle que Mirakl, société française accompagne entre autres la marketplace Teract/gamm Vert et Leroy Merlin 

_{* cette notion de rapprochement entre marketplace et "Chez casto, il y a tout ce qu'il faut"  ne date pas d'hier. C'était même , il nous semble... l'argument d' Olivier Bachelot, actuel directeur commercial de Monnet Seve lorsqu'il avait en charge le e-commerce de Castorama en 2006...  Il doit être content aujourd'hui de la naissance de cette marketplace}