Spécial Antinuisible #2 Le moustique-tigre devenu ennemi public numéro 1

Plus connu sous le nom de « moustique tigre », l’Aedes albopictus est le champion de l’adaptation. Il a débarqué en France, à Menton (Alpes-Maritimes), en 2004, et est peu à peu remonté vers le nord, colonisant des communes dans 71 départements. Venu des zones tropicales d’Asie, ce petit insecte ne volant pas à plus de 150 mètres de son lieu de naissance s’est accoutumé au climat tempéré d’Europe, notamment grâce à sa capacité à mettre ses œufs en dormance pendant l’hiver, leur permettant de résister ainsi au froid et au gel. Dès que les températures remontent, il suffit d’une pluie pour relancer leur processus de développement. « Le changement climatique joue ainsi un rôle-clé en facilitant la propagation de ce type de moustiques », explique Raman Velayudhan, qui coordonne l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé sur la dengue et les arbovirus. En effet, l’impact d’Aedes albopictus ne se limite pas à l’inconfort des piqûres. Celui-ci est capable de transmettre des maladies encore rares sur le territoire : la dengue, mais aussi le chikungunya ou encore le virus Zika. D’où l’importance d’empêcher sa prolifération et de recourir à des techniques diverses et complémentaires, aucune n’étant efficace à 100 %. Le piégeage est l’une d’elles. 

Andermatt, à travers sa filiale suisse Biogarten, propose ainsi un piège à moustique tigre. « Fonctionnant avec une matière attractive spécifique, il ne capture pas les autres types de moustiques et est inoffensif pour la faune et la flore environnante. Nos services R&D travaille en parallèle sur une nouvelle molécule, mais la formule reste pour l’heure ultra confidentielle », confie Camille Thibierge, responsable Business Development Jardin, Maison et Hygiène public. 

Des méthodes innovantes se développent en France et à l’étranger pour combattre les moustiques-tigres. La technique de l’insecte stérile, expérimentée depuis plus de dix ans par l’Institut de recherche pour le développement à La Réunion est ainsi en cours d’importation en métropole. Mais « il n’existe pas de solution miracle. En parallèle de la vente de produits, il est indispensable de faire preuve de pédagogie, d’accompagner l’utilisateur de nos produits et de lui expliquer le mode de prolifération et de reproduction de l’antinuisible, en l’occurrence le moustique tigre. Notre nouveau site sur lequel nous travaillons mettra ainsi l’accent sur l’information, le conseil et la prévention », conclut Camille Thibierge (Andermatt France). AdobeStock_125482506.jpeg Copyright Andermatt