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Valobat veut recycler le brico et le jardin !

Grégoire Noble
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L'éco-organisme déjà agréé pour les "Produits et Matériaux de la Construction des Bâtiments" (PMCB) va déposer deux nouvelles demandes d'agrément pour élargir ses compétences aux "Déchets d'éléments d'ameublement" et aux "Articles de bricolage et de jardin". Il a constaté que 15 % de ses adhérents étaient concernés par ces filières. Cela facilitera le dépôt de déchets professionnels dans une reprise mieux intégrée.

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La filière REP des produits et matériaux de construction ne suffit plus à Valobat. L'éco-organisme, agréé à la fin de 2022, a décidé d'élargir encore ses compétences en demandant des nouveaux agréments au titre de deux autres filières REP : celle des "Déchets d'éléments d'ameublement" et celle des "Articles de bricolage et de jardin". La décision a été prise ce mardi 27 juin en assemblée générale. Hervé de Maistre, le président de Valobat, nous explique : "Cela fait sens pour nos actionnaires et nos équipes (...) Ce sont nos adhérents qui nous ont demandé cette diversification de nos activités". Il ajoute : "Valobat se conçoit comme une société de services, pour la gestion des déchets. Les familles de produits DEA et ABJ sont connexes et en synergie, car les déchets sont collectés dans les même bennes et potentiellement commercialisés par les mêmes réseaux", à la croisée des GSB et du Négoce. Concrètement, les détenteurs de déchets verront leur dépôt facilité, avec un interlocuteur unique pour trois REP différentes. "La simplification des déclarations est déjà l'argument d'Écomaison, et c'est très justifié !", souligne Hervé de Maistre. L'éco-organisme annonce "un barème de tarification cohérent et robuste" entre les différentes filières et une interface de déclaration simplifiée. L'éco-organisme va mener une réflexion sur l'harmonisation des unités par exemple. Valobat estime que 15 % de ses adhérents (soit 600 environ) sont concernés par d'autres REP que la seule PMCB, notamment des distributeurs, acteurs de la salle de bain, fabricants de revêtements de sol/plafonds ou professionnels du bois d'aménagement. Potentiellement, cette extension des services pourrait permettre de séduire de nouveaux adhérents. "Oui, mais l'intérêt est surtout d'offrir un service supplémentaire pour nos adhérents", assure Hervé de Maistre.

Et d'autres filières REP ?

Le président de Valobat assure que "l'éco-organisme ne va pas s'intéresser à toutes les REP différentes", mais bien se concentrer sur celles utiles pour les acteurs du bâtiment, "pour éviter de se disperser". Mais il n'est pas exclu que l'entité s'ouvre à la future filière des emballages professionnels qui se prépare pour 2025. Hervé de Maistre analyse : "C'est un sujet prédominant sur les chantiers avec les palettes, les cartons, les films PE... Nous nous positionnerons si c'est pertinent. La réduction de la quantité d'emballages par une éco-modulation est une vraie question. Il y a beaucoup de travail". Côté calendrier, Valobat vise l'agrément pour ABJ dès le mois de septembre 2023, et un peu plus tard pour DEA. "Les agréments sont en phase de renouvellement dans cette filière et le nouveau cahier des charges se fait attendre. Ce sera donc un bon moment pour se lancer". En interne, l'éco-organisme fera évoluer sa gouvernance, avec la création de deux secteurs supplémentaires pour l'ameublement et le bricolage/jardin et l'entrée de représentants au Conseil d'administration. De même, les comités accueilleront des membres supplémentaires représentatifs des deux nouvelles REP. Il est espéré que les avancées déjà observées notamment dans l'ameublement en termes de réemploi ou d'éco-conception seront utiles dans la REP PMCB. Hervé de Maistre évoque des initiatives de réutilisation d'éléments du bâti pour en faire du mobilier par exemple. Sur le terrain, pas d'affolement, les bennes ne vont pas se multiplier à l'infini. Bien au contraire, il sera possible de les mutualiser pour des matériaux communs, comme le bois d'ameublement qui sera commun aux trois REP. L'éco-organisme réfléchit encore à certaines dispositions, notamment la reprise des déchets sur chantier : "Nous pourrions nous inspirer de ce que fait Valdelia", nous glisse le président. Quant à la reprise gratuite des déchets de bricoleurs et non pas de professionnels, les plateformes n'y seront pas tenus réglementairement. "En pratique, je ne pense pas que le distinguo soit fait". Le tout sera que le point de vente reprenne les produits que lui même distribue.

Grégoire Noble
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