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Contrat/bonne conduite : Leroy-Merlin s’explique !
Publié le 04/12/2019
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Mis en cause indirectement par Inoha jeudi 28 novembre, Leroy-Merlin répond à Zepros Habitat. "Oui", l'enseigne a bien retiré une disposition du code de bonne conduite FMB/Inoha datant de 1993.
Mais… parce qu’elle « n’était pas à jour » dans le cadre de la nouvelle loi Egalim. Pourtant, l'enseigne phare d'Adeo et du marché français calme le jeu. Et rappelle que la mesure est temporaire. États des lieux.
Il ne faudrait pas imaginer que Leroy-Merlin a une « mauvaise conduite » ! L’enseigne réagit avec finesse aux diverses mises en cause dont elle a fait l’objet dans la presse professionnelle ces derniers jours. Grosso modo, lors de son discours prononcé jeudi dernier, à l'occasion de la 5e "Nuit by Inoha", Jean-Éric Riche, le président d’Inoha avait regretté qu’« une grande enseigne » supprime « unilatéralement » l’article 1 de l’annexe 2 portant sur les déréférencements, et qui est inscrit dans le Code de bonne Conduite FMB (magasins)/Inoha (fabricants) signé en 1993, puis amendé en 2014. Cette clause permet aux fabricants d’obtenir plus de délais que ce que ne prévoit la loi. Dans un premier temps, Leroy-Merlin reconnaît avoir retiré cette disposition, mais pas le Code. Il précise également que, contrairement à certaines allégations, « le Code de bonne conduite FMB/Inoha continue à s’appliquer, hors condition des délais de déréférencement ». Puis l’enseigne se justifie : « Nous avons, en effet, constaté que le Code de bonne conduite n’était pas à jour des nouvelles dispositions légales fixées par la loi EGalim applicable au 1er janvier 2020 concernant les délais de déréférencement. ».
Une situation temporaire
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Même préavis pour les MDD
Mais qu’est-ce que la loi EGalim a à voir avec les relations dans la filière du Bricolage ? Tout simplement, elle fait disparaître l’article L. 442-6 I° alinéa 5° du Code de commerce qui doublait, notamment, le préavis de déréfencement des marques de distributeur (MDD) au profit de l'article L. 442-1 II°. Désormais, cette distinction - MMD ou pas ! - n’existera plus. Le "hic", c’est que le Code de bonne conduite actuel cite cet article pour préciser que « le délai minimum de 3 mois est porté à 6 mois dans le cadre des dispositions de l’article L442-6 I 5ème du Code de Commerce. » Quoi qu'il en soit, aucun code ne pourrait donc pas faire référence à une disposition de la loi qui a disparu… Maintenant, la question est de savoir si le "rafraîchissement" du-dit article sera que « le délai minimum de 3 mois est porté à 6 mois » sans faire référence à la loi. Ou bien si l’article disparaîtra purement et simplement en ne faisant plus de distinctions entre MDD et produits à marque de fabricants en termes de préavis. Il faudra alors peut-être « des États généraux du Bricolage » comme l'a suggéré Jean-Éric Riche la semaine dernière pour en décider. Néanmoins, Leroy Merlin n'a - pour l'instant - pas évoqué cette idée mais propose "dans un souci de transparence dans sa relation avec ses fournisseurs, d’appliquer une grille de délais de déréférencement simplifiée . Pierre Dieuzeide
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