Casto/Leroy : Ces pros de l'environnement qui murmurent à l’oreille des acheteurs

 Ils murmurent à l’oreille des acheteurs Pour lancer ce focus des tendances dans le jardin, on a donné la parole à ceux qui murmurent à l’oreille des acheteurs. Ils sont les chantres du Home Index pour Leroy Merlin – et donc Weldom – et du Green Star pour Castorama – et donc Brico Dépôt. 

Zepros Habitat: Comment aidez-vous les acheteurs jardin à choisir des produits vertueux? 

Alice Fruchart: Avec des fiches qui leur permettent d’avoir une vue des enjeux globaux RSE, de l’impact carbone et des axes du Home Index au même endroit. Par exemple, si je travaille sur des barbecues, je sais que c’est la matière première qui a le plus d’impact, et c’est là-dessus que je dois travailler auprès des fournisseurs. Notre travail consiste donc à accompagner les responsables d’oƒres pour écrire des appels d’oƒ res en rappelant qu’on veut des produits notés A, B ou C… Pour cela, on suggère plutôt de travailler sur la réduction de la matière ou l’intégration de matières recyclées.

Z. H.: Comment les fournisseurs peuvent-ils connaître leur Home Index? 

A. F.: Nous avons un simulateur de note Home Index à disposition des équipes et même des fournisseurs! En changeant tel ou tel critère, ça vous permet de mesurer l’influence sur la note. 

Z. H.: Que va proposer le Home Index en matière de PPJ? 

A. F.: Dès l’année prochaine, le Home Index fera ressentir la qualité des substances que nous vendons via des pictogrammes (Naturel, AB). C’est l’une de nos priorités. 

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Z. H.: Êtes-vous satisfaite aujourd’hui de l’accueil du Home Index par le public? 

A. F.: Oui, mais nous allons un peu retravailler le parcours client sur Home Index, pour qu’il soit plus tourné bénéfice client, développer la compétence des équipes en magasin pour qu’ils puissent vendre des produits bien notés en expliquant les économies d’énergie d’eau ou les bénéfi ces pour la santé qui parlent directement aux clients. Dire seulement que le produit est durable provoque moins l’achat que de savoir ce que j’y gagne. 

Z. H.: Pour développer Green Star dans les produits jardin, quels sont vos critères? 

Pierre Royer: Le premier critère est le bilan carbone que l’on traite, de manière globale, sur les catégories de produits à fort impact. 

Z. H.: Existe-t-il des produits référencés qui seront difficiles à marquer d’une Green Star? 

P. R.: Le barbecue par nature n’entrera pas dans le catalogue Green Star. La piscine non plus. Ce sont des sujets qui peuvent susciter des polémiques. 

Z. H.: Côté mobilier et clôtures, quelles sont vos préconisations? 

P. R.: Nous incitons bien sûr au référencement de produits qui utilisent des matériaux recyclés. Plutôt en composite avec un mélange de bois et de plastique recyclé. Ou des plastiques avec des taux recyclés élevés (avec des déchets post-consommation ) – 80 % –, ce qui est le minimum pour un produit Green Star. […] De façon générale, nous savons que l’alu est plus impactant que l’acier et que l’acier est plus impactant que le plastique, qui va globalement être plus impactant que le bois massif. 

Z. H.: Quel est le critère le plus vendeur: écologie ou prix? 

P. R.: Dans les enquêtes d’intention, une proportion non négligeable de Français serait prête à payer plus cher pour des produits plus écologiques. Mais en réalité, ce n’est pas du tout ce qu’on constate dans nos rayons. Donc il faut faire attention et trouver toujours le moyen d’intégrer, les “products specifi cations” qui vont rendre le produit plus durable sans dégrader le prix. Parce que sinon, on fait du produit green, vertueux, mais pour une partie de la clientèle.