La piscine marche sur l'eau  : + 32 % de CA en 2021

« Nous sommes heureux ». Voilà comment Stéphane Figueroa, président de la FPP, résume la progression du marché de la piscine en 2021. Depuis maintenant six années consécutives, ce marché ne recule pas. Fort de la crise Covid, et de cette envie d’évasion à la maison, + 22 % de piscines privées ont été construites en 2021. Pour les piscines vendues, c’est un bond de + 22,5 %. Et cette année marque également le passage d’un cap… Celui des 3 millions de piscines privées en France. Selon les derniers chiffres de la FPP, le nombre de piscines enterrées ajouté aux piscines hors-sol s’approcherait des 3,2 millions. Si le parc français en est composé de manière quasi égale (1,55 million pour celles enterrées, 1,64 million pour les hors-sol), ces dernières ont davantage plu aux consommateurs en 2021 : + 158 000 piscines hors-sol contre + 86 000 piscines enterrées. Ce marché grandissant se voit donc ouvrir des milliers de postes et d’opportunités de carrières, puisque pour le moment, « on manque de main-d’œuvre » déplore Stéphane Figueroa.

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Alors que le chiffre d’affaires du marché est à + 32 % (soit 3,4 milliards d’euros nous dit-on dans l’oreillette), le volume vendu est à + 25 %. Une preuve que les surfaces de piscine diminuent, mais que les consommateurs les équipent de plus en plus. D’après un expert immobilier indépendant, la présence d’une piscine présenterait une véritable fluidité à l’achat d’un bien, mais également une plus-value sur la revente, de 8 % à 20 % selon les régions. Si la FPP affirme que le budget moyen de construction d’une piscine est de 25 000 €, les particuliers pourraient s’y baigner « gratuitement », puisque selon eux, la plus-value est systématiquement supérieure au prix de la piscine. Surtout quand elle est réalisée par un pro-piscines, et donc déclarée…

Si le contexte actuel pose un problème d’approvisionnement pour beaucoup, la FPP assure quant à elle que les matériaux proviennent généralement d’Europe, et même de France. Des conditions qui permettent à Stéphane Figueroa d’affirmer « oui, il y a des tensions, mais toutes les piscines seront livrées ». Il encourage même les consommateurs à investir maintenant, craignant l’inflation : « Il vaut mieux acheter aujourd’hui ce qui, demain, sera plus cher ». 

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Et d’ailleurs, concernant les matériaux, le marché de la piscine n’a pas été aveugle sur les enjeux RSE du moment. Si une grande partie des matériaux de piscine sont déjà recyclés à hauteur de 60 %, la FPP a voulu renforcer ce recyclage, notamment autour du PVC des liners. Un industriel volontaire des Hautes-Alpes recycle donc déjà 900 tonnes de liner par an, soit 20 % de la masse totale des liners, pour en faire des fenêtres, des portes industrielles et des cloisons. Pour poursuivre dans cette démarche, la FPP est aussi à l’initiative d’un projet de norme environnementale européenne pour 2023 : « Grâce à un référentiel de pictogrammes, les professionnels de la piscine et les consommateurs auront un aperçu des performances environnementales des différents équipements et produits de la piscine. Cette norme a pour objectif de favoriser le développement d’équipements avec un impact environnemental limité et maîtrisé, et d’orienter les entreprises de piscine comme les consommateurs vers un choix de piscine qui utilisera l’énergie de façon optimale ». 

Mais ce n’est pas le seul domaine sur lequel les pro-piscines s’engagent. Constatant le nombre grandissant de piscines, et donc d’utilisateurs de tout âge, la FPP a voulu à nouveau développer l’aisance aquatique des plus petits. Outre des cours mis en place dans des piscines privées, la Fédération renouvèle son dispositif Vigiplouf afin de sécuriser la baignade des enfants. Testés avec succès en 2021, ce sont 8 000 kits Vigiplouf qui seront distribués dès l’été 2022 aux nouveaux propriétaires de grands bains, par le biais des professionnels de la piscine de la FPP.