Chiffres : GSB et fournisseurs broient du noir… mais les perspectives sont bonnes

Pour être franc, les chiffres banques de France que nous publions ici, nous sommes allés les chercher nous-mêmes sur leur site. Il ne s’agit donc pas des chiffres FMB/Banque de France, la Fédération des magasins de bricolage restant toujours silencieuse. Sans doute ces membres ne sont-ils toujours pas d’accord  entre eux avec la façon dont ils sont calculés. Qu’importe ! On vous les livre "brut" avec les évolutions d’indice. Depuis le début de l’année, c’est la baisse permanente plus ou moins aigüe. Tout le monde reconnaitra ce "cher" mois de mai. "Cher" car il a coûté cher à tout le monde avec une baisse en valeur de 9,06 % ! Le mois d’août chute aussi mais 3 fois moins. Vu le mois de septembre 2023 qui était catastrophique on peut espérer un redressement de l’indice. Si ce n’est pas le cas c’est que le marché est gravement malade. 

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Comparaison de l'évolution de l'indice Banque de France des ventes de bricolage en GSB entre août 2019 et août 2024 en valeur et volume. L'écart signifie inflation ou déflation... (BDF/Zepros)

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Par rebond, les industriels souffrent également . Plus de 80 % des industriels qui adhèrent à l’association Inoha (Industrie du nouvel Habitat) ont enregistré une baisse d’activité depuis le début de l’année… « dont 22% de plus de -10%, durant les 8 premiers mois de l’année 2024 et pensent que cette tendance va continuer au dernier trimestre. »

Quid de l’avenir ? Les chiffres  de la Banque de France montrent que la valeur chute un peu plus que le volume depuis le mois de mai. Est-ce le signe de la fameuse déflation attendue pour relancer l’activité ?  En tout cas,côté fournisseurs,  la perspective de  l’année 2025 n’est guère enthousiasmante puisque 40% d’entre eux estiment une évolution de leur chiffre d’affaires entre -10% et 0% alors que 50% prévoient une légère amélioration avec un chiffre d’affaires entre 0% et 5%.
De plus, pour 25% des répondants, leur taux de marge en 2024 est en baisse et 37% voient leur trésorerie se dégrader.  Les industriels ne mettent plus l’inflation au rang de leurs premiers soucis pour l’avenir  mais  bien la baisse d’activité (84,6%), la crise de l’immobilier (66,6%), la situation politique en France (43,5%) et enfin les réglementations environnementales (41%) même si Inoha se dépêche de relativiser cette réponse  peu écologique :  « En tant qu’acteurs responsables et engagés, les Industriels du Nouvel Habitat estiment à 53,8 % que ces réglementations sont contraignantes mais nécessaires. »

Message à Michel Barnier

Les industriels du nouvel Habitat qui représentent tout de même 68 milliards d’euros tous circuits confondus, qui souffrent particulièrement de cette situation en profitent pour envoyer un message  au gouvernement par la voix de leur Président Jean-Luc Guéry (ci-dessous): « Nous appelons le Gouvernement de Michel Barnier à engager rapidement une politique du logement ambitieuse et nécessaire pour les Français. Le logement pourrait être la prochaine bombe sociale. Agissons sans attendre ! Je demande aussi aux distributeurs, dans ce contexte difficile, d’être vigilants à la santé économique de leurs fournisseurs qui sont prêts à les accompagner dans les défis que traverse notre filière »

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