JDC (épisode 3) : acheteurs, patron, potins et beau stand

, mis à jour le 18/04/2025 à 14h17
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Voici un résumé de l'édition 2025 des JDC !  On y a croisé des patrons, des robots géniaux, le soleil et des acheteurs hyper-puissants mais inconnus. 

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Carole Fischel, directrice de l’offre jardin, Teract

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Comment vous avez trouvé les fournisseurs et le salon ? Que direz-vous en une phrase à propos des JDC 2025 ? 

Qu’il faisait beau, déjà. Premier point positif (rires) . Après, j’ai trouvé les fournisseurs très disponibles mais guère optimistes. Je suis quelqu'un de très optimiste, vous le savez. J'essaie de positiver. Mais là, c'était difficile. 

Mais leur pessimisme, il tient à quoi ? L’année 2024 est quand même derrière nous ? 

Le démarrage de l’année est difficile. 

Ah oui, le début du premier trimestre. Mais au fait ? On a vu vos chiffres 2024… On dit que Gamm Vert résiste bien …mieux que Jardiland même 

C’est en effet plus résilient chez Gamm vert, où nos clients fidèles jardinent, je n'ai pas envie de dire quel que soit le temps, mais ils sont plus dans... « je viens dans mon magasin de proximité », etc. Je sais que je vais faire mes plantations, mes semis à telle date, etc. Par ailleurs nous sommes très forts avec Gamm Vert sur tout ce qui est anti-nuisible , bottes etc. Ces familles nous ont aidé l’année dernière. Comme on dit « le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres. » En revanche chez Jardiland, qui est très orienté végétal, le mécanisme de vente est différent : les variations peuvent être très fortes. Dès qu'il fait une belle journée, on est capable de faire +45 %. 

Mais vous disiez que le démarrage de l’année a été difficile 

Oui mais rien n’est perdu, au contraire. On est supers prêts ! De toute façon, nous, partons du principe que nous avons vraiment connu le pire, … ça ne peut être que mieux. 

Est-ce que vous vous êtes débarrassés des stocks de robots ? 

On y arrive, on y arrive, on arrive au bout, ça touche à sa fin, c'est une bonne nouvelle quand même. Nous avions initialement été un peu ambitieux (rires) mais nous avons fait des opérations, et la bonne nouvelle c'est qu'on n'a jamais vendu autant de robots. Nous avons aussi lancé toute une gamme d’outillage à batterie à notre marque propre qui marche super bien, avec de super retours 

S’il fait super beau avez-vous le stock en magasin , êtes-vous prêts ? 

Oui nous sommes prêts ! On a même plutôt bien approvisionné parce le commerce reste du commerce : un magasin pour séduire, il faut qu'il soit plein, il faut qu'il y ait du choix, il faut qu'il y ait aussi du prix ce qui est une préoccupation des Français à laquelle nous essayons de répondre. Nous ne sommes pas des discounteurs, Et ce ne serait pas, je pense, une bonne stratégie. Nous travaillons  bien sûr un peu plus  l'entrée de gamme mais pas sur toutes les gammes, pas à tout prix. 

Pourriez-vous vous inspirer de l’Essential de Leroy Merlin ? 

Non ce n'est pas à l'ordre du jour. Nous avons nos MDD  qui ne sont ni des  premier prix ni des entrées de gamme. Il s'agit de notre marque, on doit en être fiers et nos vendeurs en sont fiers !  Elles font la préférence d’enseigne et nous restons sur cette stratégie de marque qui couvre quasiment 100% de nos périmètres 

 

Baptème de JDC pour Hervé Onfray, comme DGA de Teract

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Pas encore assez connu par tous les acteurs du jardin pour être immédiatement reconnu dans les allées, Hervé Onfray en fut pourtant l'un des VIP.  Après tout, il est le DGA de Teract ce qui veut dire directeur du premier premier réseau de jardineries en France (Gamm Vert, Jardiland, Delbard, Jardineries du Terroir). Mais bon, l’ancien directeur commercial de Mr Bricolage est très loin de ce genre de considérations d’égo. Il parait surtout ravi d’être là et de la météo « La profession se retrouve au moment où le printemps , redémarre, sous le soleil. J’y vois un bon présage ! Il faut être optimiste. Et se serrer les coudes avec nos partenaires fournisseurs. De façon générale quand le contexte est dur, il ne faut pas subir et prendre des initiatives ». 

La bonne idée ? 

C'est celle dans les allées des JDC de Christine Fontaine , chef produit jardin Système U 

"Ce serait chouette d'avoir du végétal ici aux JDC. En réalité, il faudrait coupler les JDC avec le Salon du Végétal… Après ou le localiser, ça je ne sais pas" 

 

L'ombre de la logistique 

Rémi Blondel, Leroy Merlin

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"Je suis responsable supply chain sur l'entretien du jardin. J’ acccompagne les chefs de produits sur la délivrance des produits qui viennent de l'emploi. Auparavant l’acheteur venait tout seul mais l'organisation s'est transformée depuis 7 ou 8 ans pour pouvoir apporter une offre pertinente, avec une délivrance pertinente."  Pourquoi ce changement ? A cause des ventes Internet ?  Pour les magasins ? "C'est pour répondre à un besoin client, d'avoir la solution adaptée , bien gérer les stocks. Aujourd'hui, toutes les sociétés regardent leur niveau de stock. Donc on échange avec le fournisseur sur les délais de livraison, sur le canal de délivrance. Est-ce qu'il vaut mieux le mettre en stock ? Est-ce que le direct est approprié ? Pour vraiment répondre à la solution client"   

 

 

 

 

 

Nicolas Santacatalina, Directeur des achats / de l'offre produits et des services, Entrepôt du bricolage : " je suis toujours heureux de retrouver les JDC même si je note un recul d'expos des barbecues et une première journée assez calme. "

 

 

José Maria de la Heras,, le grand coordinateur d'Adeo

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Surprise dans les allées de JDC ! Voici l’homme qui met de l’huile dans les rouages des achats mondiaux d’Adeo. Son titre : directeur de la coopération internationale chez Adeo Services (en chemise). Les marques propres à la sauce mondiale, il y est pour quelques chose. Et ses coreligionnaires sur la photo aussi puisqu'on y reconnait :  François-Xavier Letellier,  Marcos Vergara Leader Marchés Techniques chez ADEO Services (Dexter, Whaoow ! Et quand on demande  à José Maria ce qu’il pense de l’initiative de Leroy Merlin France de réserver l’OEP à Essential et pas aux MDD de la famille Adeo, il sourit avant d’ajouter qu’il faut respecter chaque pays et dans chaque famille il peut exister des discussions... "  Voire des petites dissensions ? Pour en revenir aux JDC José Maria de las Heras  confie  « J’ai vu des innovations intéressantes notamment sur les robots tondeuses associés à la 3D et l’IA, mais aussi des tendances sur les économies d’eau, le paillage etc »

 

Laurent Barroco, Gedimat et la sensibilité écologique

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Les acheteurs de négoces ne sont pas très nombreux ici. Que recherchez vous aux JDC ? 

D'abord des idées, des tendances du marché, si des nouveautés m'interpellent, s'il y a des choses un peu originales en termes d’Amex . 

Un peu de déco aussi ? 

Oui mais c'est quand même un peu moins notre ADN, même si cela touche une clientèle féminine qui finalise l’acte d’achat et donc on essaie de mettre en scène les produits et de proposer un peu de produits déco dans notre offre. 

Qu’est-ce qui vous a marqué dans ce salon ? 

Je n’ai pas encore tout vu mais il n'y a pas de révolution. Côté ambiance je trouve les fournisseurs un peu plus tendus que les autres années, plus inquiets. Côté produits, il y a des innovations par petites touches de part et d'autre. Mais je note désormais une véritable sensibilité écologique chez les fournisseurs . Aujourd’hui avant de parler de produits, on vous parle d'écologie. Les mentalités sont en train de changer.

 Et chez Gedimat avez-vous des exigences particulières en la matière ? 

Bien sûr, et déjà la première des questions que je pose à un fournisseur est sa position géographique , notamment par rapport à nos adhérents. Nous avons toujours ciblé les fournisseurs à courte distance de l'adhérent pour tout ce qui est pondéreux, pierre ou béton mais désormais nous généralisons ce critère à tous les produits. Je rappelle que nos catalogues annuels disposent même de pages de produits régionaux. A l’origine c’était pour répondre aux besoins esthétiques locaux (Ndlr, tuiles etc) désormais on fait entrer en compte l’impact carbone du transport 

Dernière question, le négoce a souffert en 2024, Gedimat moins que les autres… mais qu’en est-il de votre secteur , l’aménagement extérieur comparé au bâti ? 

LB : il recule de très  peu … autour de -1 %  en 2024

Dreame, l'attraction du salon

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Dreame investit le jardin et la piscine De la maison au jardin il n’y a qu’un seuil de porte que Dreame a franchi. Bien installée sur le marché des robots aspirateur pour l’intérieur, l’entreprise a décidé de s’occuper du jardin avec des robots de tonte utilisant un Lidar, une caméra, de l’IA et d’un logiciel OmniSense pour s’orienter et définir ses zones d’intervention. Elle pousse même son intérêt à la piscine avec un robot nettoyeur et un robot skimmer qui flotte à la surface. Une première ! Pour se lancer sur le marché français, Dreame l’a joué à l’italienne sur les JDC ! Son stand, très élaboré esthétiquement, détonnait. De quoi attirer le visiteur. L’entreprise a aussi soigné sa communication avec un leaflet sophistiqué et classieux pour présenter tous ses produits. Seul défaut : ses petits caractères rendant la lecture difficile… Dreame a mis aussi en avant Mova, une seconde marque de robots de tonte qui utilise un Lidar associé à la technologie Ultraview Environmental Sensing (IA). Cette marque comprend deux modèles. Dreame et Mova sont disponibles sur Internet (sites Dreame et Mova, Amazon, ManoMano, Fnac, Darty et Rakuten). La société aimerait bien être présente en magasin. Des négociations seraient en cours pour entrer chez Boulanger, à côté des robots aspirateurs à poussières… 

texte et Photo Patrick Glémas. 

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