MaPrimeRénov’ : les barèmes 2025 sécurisés, le décret publié in extremis
Le secteur de la rénovation énergétique peut souffler : le gouvernement – désormais démissionnaire – a pris le temps de publier in extremis au Journal Officiel, le décret et l’arrêté fixant les modalités d’attribution de la principale aide publique pour 2025. Les aides forfaitaires de MaPrimeRénov’, le soutien apporté aux chauffages bois (chaudières, poêles, inserts) baissent d’environ 30 % au 1er janvier 2025. De façon générale les aides baissent pour les plus aisés, les plafonds descendent pour les moins favorisés…
Ce jeudi 5 décembre, le gouvernement Barnier, démissionnaire suite à la motion de censure votée à l’Assemblée nationale la veille, a publié en urgence les textes permettant de fixer et d’appliquer les barèmes de MaPrimeRénov’ en 2025. Effy, acteur spécialiste de la rénovation énergétique, « salue la stabilisation des règles du jeu, essentielles pour que les Français se projettent de nouveau dans la rénovation de leur logement ».
Parmi les règles qui s’appliqueront : le parcours par gestes restera accessible en 2025 pour tous les travaux (y compris en isolation monogeste). En revanche, l’exclusion des passoires thermiques (étiquettes F et G du DPE) du parcours par geste est repoussé d’un an, au 1er janvier 2026. De même, l’obligation de fournir un DPE à l’entrée de ce parcours par geste est, elle aussi, repoussé au 1er janvier 2026.
Pour les aides forfaitaires de MaPrimeRénov’, le soutien apporté aux chauffages bois (chaudières, poêles, inserts) baissent d’environ 30 % au 1er janvier 2025. Le montant maximum, accessible aux ménages très modestes, passe ainsi de 7 000 à 5 000 € (pour une chaudière à granulés), de 5 500 à 3 750 € (chaudière à bûches) et de 1 800 à 1 250 € (poêles ou inserts). Les autres forfaits (PAC, isolation…) resteront inchangés.
Des aides qui baissent pour les plus aisés, des plafonds qui descendent pour les moins favorisés…
Le forfait « Rénovation d’ampleur » pour les ménages aux revenus les plus importants baisse, quant à lui, fortement : jusqu’à présent, le saut de 2 classes énergétiques permettait de faire financer 30 % du coût des travaux HT (voire 35 % pour des sauts de 3 classes ou plus) mais ce ne sera plus le cas en 2025. Le saut de 2 classes sera financé à hauteur de 10 %, le saut de 3 classes à hauteur de 15 % et celui de 4 classes de 20 %. La sortie du statut de « passoire thermique » apportera toujours un bonus de 10 % supplémentaires. En clair, passer d’une étiquette « F » à une étiquette « C », ouvrait le droit à 45 % de couverture du montant des travaux en 2024. La même intervention en 2025, ne donnera plus droit qu’à 25 % de taux de couverture. Et même pour les ménages très modestes, attention : le taux maximum d’avance de l’aide passera de 70 à 50 % seulement.
Des changements qui s’appliqueront aux demandes déposées à compter du 1er janvier 2025. D’où un possible embouteillage sur les derniers jours de l’année.