Pour ses 30 ans... Botanic dévoile son plan de transformation

Samia Ouledcheikh
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anniversaire

À l’occasion de son anniversaire, Botanic dévoile sa vision du jardin de demain et les premiers actes de son programme de transformation, à horizon 2030.

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Celui qui vient de fêter ses 30 ans peut déjà avancer quelques faits d’armes- son positionnement sur la protection de l’environnement n’en est pas le moindre- botanic est encore la seule enseigne en 2025 à ne plus vendre de pesticides chimiques- , mais il regarde vers l’avenir. Et voit à 2030. « Chez Botanic, nous avons nos valeurs, mais nous sommes aussi dans l’action, démarre Luc Blanchet, son Président, qui justifie l’ouverture du capital à Crédit Mutuel Equity (lien autre art) : L’idée est de renforcer nos fonds propres pour nous développer, sur le plan quantitaif- supply chain, services achats, etc- ainsi que sur le plan qualitatif, pour continuer d’innover. C’est sur ces fondations que nous lançons notre vision du Jardin à horizon 2030 ». Avec, comme il le souligne, un partenaire financier qui a la particularité d’agir sur ses fonds propres et de pouvoir miser sur le temps long. « Si nous présentons cette stratégie jardin de demain, c’est parce que nous avons une légitimité à prendre la parole sur le sujet de l’environnement, pose Nicolas Imberti, Responsable des stratégies d’usages jardin de botanic. 

 

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Mais aussi parce que nous sommes à un tournant avec une chute globale de la diversité et dans un contexte climatique criant ». L’été 2022, avec ses trois vagues successives de canicule a constitué un électrochoc. « Botanic a enregistré 18,2% de démarque pendant cette période. Cet électrochoc nous a poussé à nous poser des questions et à lancer des groupes de travail comprenant des clients, des personnes qui travaillent dans le retail, etc. »  Il en est ressorti que l’enseigne détient « de l’or en barre » : « En France, nous avons 13M de parcs et jardins, et 7M de balcons et terrasses, et cela couvre 1,2 M d’hectares, soit 2% du territoire. Nous avons le pouvoir d’agir ».

Un programme de transformation dans le temps long

Le jardin de demain est un programme de transformation qui s’inscrit dans le temps long : 6 ans. Pour cela, botanic adopte une stratégie des petits pas, qui doit parler à tous, pas seulement aux experts. « La stratégie s’appuie sur 4 marqueurs : la biodiversité, l’eau et la gestion de l’eau, une palette végétale adaptée et, enfin, la vie du sol, annonce Nicolas ImbertiEt là-dessus, nous travaillons sur 5 axes ». Le 1er est celui de l’offre de produits et services : « Nous l’étudions selon les 4 marqueurs définis, pour faire évoluer l’offre, aussi bien sur les innovations que sur les nouveautés variétales, explique Nicolas Imberti. Nous observons également les autres marchés, par exemple, les villes, de quelles façons travaillent-elles et quelles idées peuvent-elles nous inspirer ? Il faut décider de continuer et arrêter certains produits, comme les combustibles. Et quand on arrête une famille de produits, trouver des relais de croissance ».  Le 2e axe est celui de la transmission, en interne et en externe. Pour bien transmettre le message aux clients, l’enseigne sait qu’elle doit d’abord le maitriser à l’interne. « Nous allons former d’abord nos équipes aux enjeux de demain », note le responsable. Le 3e axe est l’expérience en magasin : « L’idée est de transformer le parcours, à l’image de ce qui existe dans les magasins de meubles, qui présentent beaucoup de « scènettes qui donnent envie ». Ce que l’enseigne réalise sur deux magasins tests.  

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Carnet pédagogique
Carnet pédagogique

Oser une communication de saison

La communication sur le Jardin est le 4e axe : « Ce n’est pas dans l’ADN d’une jardinerie de conseiller de ne pas tondre au mois de mai…mais ce sera dans notre ADN », insiste Nicolas Imberti. Enfin, le 5e axe, est celui des nouvelles formes de commerce, avec notamment la location, mais aussi la seconde main. Le groupe propose déjà le service sur 18 magasins, avec plus de 10 000 articles vendus- sur certaines familles de produits, peut-être il pourrait même y avoir seulement de la seconde main. « Sur la location, nous allons atteindre 15 à 17 produits proposés- uniquement sur le jardin manufacturé. Pour le moment, nous perdons des clients faute d’avoir le produit désiré ou au bon prix, confie Nicolas Imberti. Nous avons aussi l’ambition de proposer l’électrique dans le futur ». Et d’annoncer un autre projet en cours : « cette année, nous allons lancer le togoodtogo dans l’ensemble de nos magasins ».

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Pour observer ces réalisations, les deux magasins tests, de Clapiers (Hérault) et Albertville (Savoie) seront respectivement transformés au 15 février et 15 mars.

Et ce n’est pas fini…S’il faut d’abord cultiver son jardin, le président n’en oublie pas les autres segments. « Nous avons la même réflexion sur le marché de l’animalerie, sur lequel nous sommes en train de réfléchir et de mettre en œuvre, ainsi que sur celui de la maison (alimentaire et bien-être) et de la décoration extérieure et du plein-air, annonce Luc Blanchet. Nous avons un plan global. Notre ambition est d’être toujours le mieux-disant, d’opérer le transfert des savoir-faire, d’avoir une cohérence sur l’ensemble de nos sites et, point important : développer un projet d’ensemble, avec une relation de qualité avec toutes les parties prenantes : collaborateurs, fournisseurs, clients ».

 

La formation : au centre du plan de transformation

« Nos équipes sont au centre du programme Jardin de demain, souligne Juliette Martoia, Directrice des Ressources Humaines de botanic. Nous avons l’objectif d’accompagner les équipes, de leur permettre de comprendre et d’incarner cette vision. Botanic a toujours formé, mais là, nous remettons tout à plat, avec un programme de formation « sur mesure » adapté à tous les niveaux – en digital et en présentiel. Il est déployé sur deux années, avec un parcours de formation obligatoire. Nous avons déjà débuté ces formations, avec des sessions lancées en partenariat avec Alvéoles ».

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Alvéoles, partenaire formation

Situé dans le Val de Drôme, Alvéoles est un acteur scientifique et pédagogique partenaire de Botanic. « Cela fait déjà deux ans que nous avons démarré, indique Antoine Talin, fondateur du bureau d’études, qui a souhaité vérifier la réalité de l’engagement du groupe et écarter toute possible opération de « green washing » : « Nous avons été convaincus et un des éléments qui nous a convaincu est le fait qu’ils commencent par les magasins et une partie du siège ». L’objectif d’Alvéoles est de recréer du sol et de réduire l’utilisation de l’eau. « Pour nous, il est essentiel d’avoir les mains dans la terre et nous disposons d’un terrain d’expérimentation qui permet d’embarquer les porteurs de projet, explique Antoine Talin. Le bureau a déjà formé entre 1000 et 1500 personnes. Depuis 3 ans, un parcours en ligne complète la formation en présentiel. Pour l’homme, il est essentiel de travailler le triptyque « Eau, sol, plantes » ensemble pour se retrouver dans un cercle vertueux où le sol d’agrade naturellement. Un des moyens est de faire alliance avec les plantes et d’apprendre à interagir. « Un des axes que nous travaillons avec botanic consiste à ne plus proposer une plante seule, mais plutôt un micro-système, confie Antoine Talin. Dans cette optique, le bureau propose un kit Alvéoles pour apprendre à les bonnes associations de plantes : « Ça doit être une passion qui se transmet. Nous réfléchissons au climat qui perdurera et aux plantes de demain. Par exemple, nous sommes de plus en plus confrontés à des sols appauvris, qui rendent intéressantes les plantes robustes et fertilitaires ». 

 

Samia Ouledcheikh
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