Etude Brico : les Français bricolent plus, + écolo et voudraient aussi…réparer !
Alkemics, la plateforme de collaboration et de partage de données produits entre marques et distributeurs, et l’institut OpinionWay se sont penchés sur la relation des Français au bricolage. Les Français bricolent plus qu’avant, et la crise sanitaire a accéléré cette tendance. Mais de quelle façon consomment-il ? Selon quels critères ? Et pour quel budget ?
Près de la moitié des Français sont désormais des bricoleurs réguliers (44% bricolant au moins une fois par mois) et 27% déclarent bricoler plus qu'avant les confinements.
88% se renseignent avant achat, que ce soit en ligne ou en magasin, et la description du produit figure dans le TOP 3 des infos recherchées.
« Lorsque les Français veulent faire un achat, 88% se renseignent ; et le podium des sources d’info est le même pour l’achat en ligne ou en magasin : d’abord le bouche à oreille, puis les sites Internet des magasins spécialisés- type Mr Bricolage, Castorama, etc., et en 3e position viennent les magasins spécialisés ».
60% des Français déclarent acheter plusieurs fois par an en magasin, 43 % achètent plusieurs fois par an sur Internet
« Oui, l’achat en magasin physique reste prioritaire, mais les sites en ligne ne sont plus résiduels. Les derniers mois, et c’est encore plus vrai avec le confinement et la crise sanitaire, on a fait un bond en avant. Les experts estiment qu’on a gagné 4 à 5 ans dans la digitalisation ».
Les informations recherchées sont en priorité : le prix, la disponibilité du stock et la description du produit
« Dans le brico, le critère d’achat de la disponibilité en stock est essentielle. Si vous décidez d’entamer des travaux, vous n’avez pas envie d’attendre pour avoir vos produits ».
« Le consommateur recherche plus de transparence, en ligne cela se traduit par le fait de digitaliser les fiches produits ».
« La difficulté, c’est qu’il faut mettre le catalogue en ligne, avec les prix, des descriptions et la dispo. La problématique est qu’il s’agit de milliers de fournisseurs avec des milliers de produits. Le visu produit reste le premier critère d’achat en ligne : pas de photo, on n’achète pas ! »
Des achats influencés par le prix, les promotions, la qualité, mais également par des critères liés aux nouvelles tendances de consommation, tels que la réparabilité, l'impact environnemental ou encore l'origine des produits
● Les critères privilégiés lors de l'achat sont le prix, la qualité et la disponibilité du stock
● 84% sont attentifs aux promotions lors de l'achat
● 84% sont influencés par la réparabilité du produit avant d’acheter
● 18% privilégient l'origine du produit et 17% l'impact environnemental
« On voit apparaitre de nouveaux critères naissants. 2 Français sur 10 avancent des critères liés à l’impact sur l’environnement et l’origine du produit. Les enjeux environnementaux sont importants. Un autre argument, même si l’indice de réparabilité n’est pas connu des Français, nous avons posé la question, 84% des Français estiment qu’ils sont influencés par cette possibilité de réparer ».
« C’est d’abord lié à l’impact « environnement », mais aussi à la crise économique : les Français en ont marre de devoir racheter un appareil dès qu’il y a une panne ».
« Tous les distributeurs aujourd’hui ont conscience de l’importance de cette réparabilité. Les enseignes cherchent à mettre à disposition plus d’accompagnement, de services, de cours, elles font aussi les live shopping pour connectez les gens, avoir un vendeur qui fait sa démo en digital. »
« C’est particulièrement important pour les catégories électricité, domotique, le chauffage et l’outillage. L’objectif est alors comment récupérer cet indice de réparabilité. Nous pouvons accompagner les distributeurs pour mettre à disposition, pour mettre en avant dans les magasins, puis en ligne, ces indices. Cette tendance sur l’environnement ne fera que se renforcer. Il faudra avoir la possibilité de diffuser sur tous les canaux ».
L’étude est là pour mieux comprendre où le client en est dans la consommation et s’assurer que l’expérience est homogène. Né de la GSA, en 2014, désormais, la plateforme Alkemics opère sur le secteur du bricolage. « Au final, on se rend compte que les interactions sont similaires entre les différents types de distribution. L’enjeu du consommateur, comme dans l’alimentaire, est d’avoir de meilleurs produits, qui soient aussi plus durables, plus locaux et abordables. Et les consommateurs achètent à la vitesse d’Internet. »
par Samia Ouledcheikh