Inedis fête ses Compagnons des Saisons... et signe avec Outimag

Ici c’est « port-indépendance ». Quand un magasin vient mouiller dans ces eaux, il trouve des services mais pas d’obligation de panneaux. Et ça fonctionne ! Après tout si les indépendants le sont restés jusqu’ici c’est bien qu’ils ont une aversion pour les enseignes nationales et chercher à les habiller serait sans doute une erreur.

Avec 270 Lisas ou jardineries clientes de sa centrale, Inedis, l’entreprise présidée par Dominique Sourdaine et dirigée par Vincent Tournier, se concentre sur cette stratégie de pur service. Elle rappelle un peu celle du Club crée par Philippe Obry, sinon qu’avec ce dernier l’enseigne Les Briconautes était un axe fort. Historiquement connue sous le nom de France Rurale, Inedis est à l’origine une lisa non coopérative qui s’est ouverte ensuite pour développer une enseigne de jardinerie sous le panneau « Amis Verts». Cette enseigne, elle la possède toujours, et quelques magasins portent encore ce nom… Aujourd’hui, le groupe ne souhaite plus développer la marque mais plutôt servir tous les panneaux de ses clients qu’ils s’appellent France Rurale, Compagnons des Saisons, Vitagri ou autres. Encore une fois, il s’agit de servir les indépendants en les laissant totalement indépendants. Les services doivent en revanche être à la hauteur pour créer un ciment d’adhésion.

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C’est d’ailleurs là que se porte l’effort avec notamment la branche logistique CPL, située en Belgique capable de gérer du grand import, mais également de l’horticulture. Le référencement et les achats sont l’affaire d’Inedis Référencia, la centrale dirigée par Stéphane Leclerc. Côté végétal pur, l’arme de guerre de sourcing, c’est Végébox, entité belge qui est une véritable centrale d’achat en ligne de plantes et fleurs avec la logistique de CPL en appui. Un bijou d’efficacité si l’on en croit les dirigeants d’Inedis, dont la vocation ne se limite pas aux seuls membres du réseau Inedis. « Plus Végébox aura de clients , même hors réseau, plus le réseau en profitera » explique Vincent Tournier. Il en va de même pour les autres « sociétés de service du groupe C’est le cas d’Is Communication qu’anime Corinne Zecchini pour aider les magasins à gérer catalogues, ILV, Plv et autres promos.

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Dans cette galaxie de services, la nouveauté c’est l’accord avec la centrale Outimag qui devient partenaire et apporte du muscle et des prix sur des gammes plutôt brico. « A contrario notre accord prévoit qu’Outimag puisse se servir de nos conditions dans des univers qu’ils maitrisent moins , confie Dominique Sourdaine. On rappelle que la centrale Outimag a aussi signé en début d’année un accord avec Weldom comme "Grand Partenaire ", là aussi un partenariat à double sens. Est-ce qu’Outimag marchera sur les plate-bandes de produits déjà référencés par Inedis ? « Non rassure Vincent Tournier, nous prenons avec discernement ce que nous n’avons pas" et de poursuivre : « Nous proposons des ingrédients mais chaque magasin fait sa recette ! ».

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Mais au milieu de ces indépendants , il y a quand même une enseigne rachetée il y a peu : les Compagnons des Saisons forts de 14 magasins. Et là surprise ! Le magazine Capital qui interroge les Français chaque année annonce le couronnement des Compagnons des Saisons avec une note de 8,74/10. En se payant le luxe de laisser toutes les grandes enseignes loin derrière ! Un peu à l’instar de Gedimat qui avait, deux années de suite, grillé la politesse des Casto et Leroy dans le domaine du bricolage, Inédis n’en revient pas de cette hommage du public. Non qu’il ne croyait pas dans les qualités des Compagnons mais de là à, supplanter une grande enseigne au rayonnement national ! Comme Gedimat, Inedis a bien l’intention de le faire savoir.

Cette année dans la halle d’Auvergne, il n’y a pas de stands dédiés à la pêche ou la chasse. Non qu’ Inedis s’en soit détourné , au contraire, mais le développement est tel que les deux univers Brico, jardin d’un côté et chasse et pêche de l’autre ont droit chacune à leur propre manifestation et salon.

Ce secteur c’est vraiment le « territoire» de Dominique Sourdaine qui en a eu l’idée et qui a piloté son développement avec la création non pas de panneaux, là encore c’est l’indépendance qui prime, mais d’une sorte de marques-labels qui viennent adouber les grandes marques retenues par la centrale. Protracker pour la chasse et Propêche pour la pêche naturellement. Dominique Sourdaine qui avait repris Concept Pro spécialisé dans ce secteur a créé une centrale Territoire Nature avec Adrien Louis directeur d’enseigne, Philippe Gallou responsable achats pêche, Guillaume Roché , responsable marketing et Sandrine Kecka responsable des achats chasse.

Bien entendu Territoire Nature s’appui sur Inedis Referencia et inversement. La massification s’opère dans les secteurs nourriture animale, vêtements, chaussants etc … sans compter que des adhérents jardineries ou Lisas peuvent bénéficier de corners Territoires Nature. Au total cette activité double le nombre de magasins clients d’ Inedis !

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Le Salon Inedis avait commencé par une assemblée générale et une présentation de la consommation jardin réalisée par Roland Motte et Pierre Hervet , tous deux connus du secteur. Cette étude disponible dans sa totalité sur commande à cette adresse https://www.rolandmotte.fr/guide-des-conso-jardin/ s’articule avec humour autour de 6 grands axes :

- « POTAGER-POTAJEUNE, l’évolution du potager… Jusqu’où ? » Quid des jeunes jardiniers ? Il y est question bien sûr de transmission, de savoir quel type de jardinage s’imposera demain

- « THE PLANTE TO BE, forte demande du Made in France, peut-on produire uniquement en France ? » Les deux « étudiants » mettent le doigt sur des paradoxes comme par exemple la Saint Valentin qui fait consommer des roses à des dates où c’est compliqué d’en avaoir en France élevées en plein champ !

- « Y’A PLUS D’SAISON, maitriser la météo… Au delà de la danse de la pluie ? » Bien entendu il est question de ces plantes ou arbres qu’on vend désormais dans le nord de la France alors qu’on jurait qu’il ne pouvaient remonter au-dessus de la Loire. Bref l’impact du changement climatique sur la jardinerie

- ECHOPPE A SHOPPER, et la distribution dans tout cela ? Très intéressante réflexion et pris d’expérience dans le monde entier. Ce qui se fait, les po-up stores, les offres simplifiées à outrance pour le végétal à 3 prix 5€, 10€, 15 € etc

- SERVICE ET VERSA, aider les anciens, expliquer aux néo-jardiniers… Bien sûr les services abondent dans les jardineries ...notamment pour aider à planter !

- ATMOSWEB, comment communiquer sans papier ? Et sur les réseaux ?... essentiel