Le nouveau Tout Faire... séducteur pour le grand public
Tout Faire Matériaux a gagné des sous en 2021 ( CA : +15 %) et s'en sert pour ... déjà retirer "Matériaux" de son nom. Donc maintenant c'est Tout Faire... tout court mais cela en dit long sur l'ambition du réseau de s'attaquer au marché particulier qui représente déjà 40 % de son chiffre.
Premier changement : l’identité visuelle de l’actuel logo datant de 2004 et sa charte graphique. L’historique “jaune et noir” demeure. En revanche, jugé « trop restrictif et réducteur », le terme “Matériaux” est abandonné. « Nous faisons beaucoup plus que de vendre des matériaux, a argumenté Charles-Gaël Chaloyard. Nos conseils et expertises sont plébiscité par nos clients, artisans et particuliers ». La typographie du logo, elle, s’arrondit. En façade des points de vente, elle sera valorisée par des lettres en caisson, tandis que les trois univers de prédilection de Tout Faire seront mentionnés dès l’entrée : “Rénover, Construire et Aménager”. Par ailleurs, pour « revendiquer l’indépendance des adhérents », la nouvelle identité visuelle mettra encore plus en avant le nom des sociétés adhérentes. La centrale accompagnera financièrement les adhérents pour adopter cette nouvelle identité à hauteur de 50 % du montant de l’investissement. Et ce nouveau logo apparait déjà pour parrainer l’émission “Mission Travaux – Ma maison est un chantier” sur M6. Animé par le blogueur Laurent Jacquet, le programme a débuté le 1er février : une sorte de “Cauchemar en cuisine” dédié au gros œuvre et au second œuvre dont l’esprit est d’inciter les particuliers à faire appel à des professionnels pour… tout faire.
L'ancien concept mal noté
Second gros chantier : l’évolution du concept de magasins. Si les plus de 450 points de vente Tout Faire en France bénéficient « de nombreux atouts », le réseau avait un caillou dans la chaussure. À l’issue d’un sondage Ifop mené l’an dernier auprès de 300 clients et après plusieurs focus groupes, un point noir est ressorti. « C’est sur l’ambiance et notre concept que le réseau a été le plus mal noté », a insisté Charles-Gaël Chaloyard. Comme pour créer une sorte d’électrochoc, le président du groupement a dressé cet évident constat sur un ton enjoué : « Le monde change, nos points de vente aussi ! ». Dans une ambiance de show à l’américaine, l’assemblée a vu défiler en images les évolutions prévues. À la clé : un point de vente « plus design, plus moderne, encore plus pro, plus inspirant ». En jeu ? Aller vers des lieux « plus chaleureux et accueillants à l’image de ce qu’est Tout Faire », a indiqué Charles-Gaël Chaloyard.
Dans cette nouvelle version, les clients (dont environ 40 % en BtoC) devront percevoir « dès l’entrée et tout de suite » l’ensemble de l’offre.
Pour renforcer le sentiment d’« une expérience clients unique » selon la formule de Cédric Fabien, une conférence durant la première journée du salon a permis aux adhérents d’avoir un premier aperçu : une entrée ouverte sur un libre-service aéré attenant au showroom ; la matériauthèque à proximité ; des tables d’inspiration ; des écrans numériques destinées à optimiser la zone d’exposition en présentant tout l’assortiment grâce à des QR-codes ; des box conçus dans un esprit de bureaux déportés pour les artisans ; ou encore une zone comptoirs traitée en îlots. « Le point de vente reste notre premier… réseau social, a d'ailleurs rappelé Cédric Fabien. Il reste l’incarnation de ce que nous sommes. » Pour rassurer certains adhérents, le concept sera d’ailleurs adapté et ajusté pour les points de vente de petite taille ; mais également pour les agences orientées bois et dérivés, ainsi que pour la trentaine de magasins implantés en Belgique.
Lire l'article complet de Marie-Laure Barriera et Stéphane Vigliandi sur bati.zepros.fr