Voici le tout dernier concept Leroy Merlin... omnicanal

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Ancien chef de secteur au magasin de Lyon Bron, Aurélien Chantrait, 39 ans, est promu directeur de magasin sur le seul point de vente qui sera ouvert en 2021 pour l’enseigne Leroy Merlin. Bon, autant dire que derrière sa sérénité et sa bonhommie, il est un brin inquiet. L’aventure de la création c’est fait, et maintenant la réussite se mesurera en sorties de caisse. Alors que nous avons le droit de visiter le magasin avant ouverture, avec gilet et sabot de sécurité, les équipes s’affairent encore dans une ambiance détendue. D’emblée, le directeur nous fait observer qu’il a décliné l’idée du podium en entrée : « J’ai préféré exposer de l’éclairage extérieur très prisé par les biterrois", explique Aurélien. »

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Dans ce magasin, on évolue dans le sens des aiguilles d’une montre. On entre par la gauche. Pas de vision kilométrique avec allée rectiligne. Ici c’est l’anti gigantisme Brico Leclerc. « Je voulais une allée qui serpente pour passer d’univers en univers. » explique le directeur . Et c’est vrai que l’effet est immédiat , on se sent dans un magasin plus cosy évoluant avec inspirations sur main droite et produits et utilitaire à gauche.

Le magasin commence avec le rayon luminaires, puis les cadres, les voilages, la peintures etc. A droite un atelier conception tenu par Laura, chef de secteur et passionnée qui orchestre son village déco par des tendances transverses. Par exemple, l’écriture Nature, pour parler comme un archi déco, se retrouve dans les rayons luminaires, peintures, papiers peints etc… « L’idée est d’aider l’habitant à rester dans le style choisi explique-telle, de réaliser les bonnes associations même s’il reste libre d’apporter sa personnalité. » Et pour ça, il y a au cœur de ce village, l’atelier conception et coaching pour tester des rapprochements. On pourra ainsi mixer de l’industriel et du design etc Laura nous explique aussi que les clients qui viennent se faire coacher pourront se faire livrer les produits qui ne sont pas ici mais au catalogue ou sur la marketplace.

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Et de marketplace, nous allons en entendre parler. En réalité ce magasin a été pensé pour cette fameuse omnicanalité décrite par Olivier Corbin, patron de la marketplace Leroy Merlin. Ici, il y a des produits sélectionnés par le site Light-on-line pour Leroy Merlin, des rappels d’inspiration Pinterest, des panneaux pour télécharger l’appli Leroy Merlin pour qu’elle fasse office de conciergerie ambulante dans le magasin (avec dispos des services et coup d’œil sur le choix supplémentaire ».

Et Aurélien Chantrait de nous expliquer que ce système est bien plus fluide que des écrans dans les rayons que l’on avait aperçus dans les Leroy Merlin Essentiel. Ce parcours voulu sans couture à la fois virtuellement riche et réellement inspirant oblige à conférer à chaque référence suspendue à un crochet un poids important. Pour que le produit soit là il faut qu’il soit important… voire bien noté sur le web.

D’ailleurs le directeur du magasin nous confie qu’ici il y a déflation de références par rapport à un magasin classique. En revanche la révolution se situe côté logistique avec une zone d’entrepôt de produits déjà éclatés de leurs cartons.

Un vrai magasin bis géré par ordinateur qui donne la priorité au réassort du magasin mais qui peut nourrir puissamment un click and collect ou des livraisons locales. Pour vous dire si le lieu est sacré … les vendeurs du magasin n’ont pas le droit d’y aller.

S’agirait pas de mettre le bazar dans cette logistique pointue. Les clients sont d’ailleurs priés de prendre rendez-vous pour venir chercher leur commande sinon ils prennent le risque de ne pas être servis, ce qu’ils risquent de vivre plus ou moins bien. Des places en épis sont devant une sorte de quai et une fois qu’ils se sont sigalés et qu’ils ont rendez-vous le produit est chargé dans les 5 minutes puisqu'une zone tampon est dédiée à leur service. On est en plein dans ce qu’annoncait Olivier Corbin qui disait dans nos colonnes : "Quand nous étendrons la marketplace … cela veut dire que nous aurons avec les magasins quelques centaines de petits entrepôts proches des habitants capables de livrer rapidement. »

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Inspiration toujours quelques mètres plus loin avec, toujours à droite, un véritable salon d’exposition sur 400 m avec salles de bains, chambre, suite parentale, rangement, placard et cuisine et du coup les deux ensemble. En fait autour de ce poumon d’expo « maison » s’articulent un atelier conception salle de bains, des « utilitaires » produits puis un atelier conception commun au rangement et à la cuisine. Ça c’est nouveau ! Ce n’est pas troublant car depuis l’expo on repère facilement les rayons correspondants. .

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La deuxième partie du magasin… on passe de la « belle à la bête » sourit Aurélien Chantrait. Traduction : nous voilà dans un vrai magasin de brico et ses rayons techniques. Mais cette bête est apprivoisée car là aussi on ne veut pas refroidir le client. Les entrées d’univers sont avec meubles bas, ainsi on a une vue générale du rayon qui est en U. Les têtes de gondoles sont animées par des constructions amusantes. Idem pour la quincaillerie avec le choix de bacs transparents, là aussi des rayons bas. Ces rayons à forte marge ne sont plus des « tue-l’amour ».

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Pour les spécialistes, ce magasin fait un peu penser au Castorama de Mérignac avec un parcours dans le sens des aiguilles d’une montre, sinueux et qui se termine par l’OEP. Différence fondamentale chez Casto on passe de la déco à la zone technique en traversant le jardin tandis qu’ici le jardin est l’avant dernier univers mais il est immense : 1000 m2 ! Là aussi il y a de la mise en scène. « Ce secteur est très important à Béziers où la vie à l’extérieur est possible presque toute l’année. D’ailleurs notre expo sera permanente. Regardez aussi le rayon chauffage , nous mettons en premier les climatisations. Nous avons vraiment réalisé un magasin pour les biterrois !"

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Et de fait, le magasin se termine par des caisses avec en face l’outillage placé astucieusement pour qu’on ait l’œil calé sur le rayons des consommables de d’outillage, de type abrasifs etc que l’on sait si rentables.

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Mais les surprises de ce concept denier cri ne s’arrêtent pas là. Une fois passé les caisses nous découvrons un univers nouveau en France et très à la mode : la Dépannerie. Ce local équipé de machines permettant les tests ou la mise sous pression d’eau et partagé avec le magasin Boulanger local et invite les clients à ne pas gaspiller mais à réparer. La Dépannerie se situe à côté du Campus où on peut toujours apprendre à bricoler mais disons qu’en période de Covid… c’est un peu priorité au distanciel.

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On retrouve aussi en entrée de magasin la zone Parlons Maison déjà aperçue dans d’autres magasins

Cette zone est ouverte aux clients qui veulent achever leur projet avec un paysagiste, un architecte, pourquoi pas une banque. Cette zone n’est jamais abandonnée car elle est occupée par le « welcomer » du magasin et par le bureau carte Leroy Merlin.

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A l’extérieur la cour matériaux est assez classique hormis ce parking qui en surplombe une partie. A noter un compacteur en arrière cour pour une gestion plus écolo des transports des déchets. La nouveauté se situe plutôt côté personnel avec un escalier truffé de références historiques au passé de l’enseigne. En haut surprise, c’est aussi beau que dans la partie expo du magasin. C’est sûr que le salarié qui arrive ici peut ressentir comme une certaine considération. Il y a une cuisine façon coloc d’étudiants, des zones de détente, de « zénitude », des bureaux d’entretien etc. Une architecte d’intérieur a donné à chaque pièce une touche particulière et locale. Si on aperçoit la mer au loin il n’y a en revanche pas de vue depuis cette passerelle sur l’intérieur du magasin. « je préfère qu’on descende voir ce qui s’y passe plutôt que de rester en haut à regarder si on a besoin », explique un Aurélien Chantrait qui n’attend plus qu’une chose : vérifier que les réglages de ce magasin moyen format trouve … son public

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Ce magasin couvre environ 8 000 m2 donc 4000 m² en plus pour la cour matériaux. À noter la présence d’un parking de l’étage au-dessus de la cour matériaux une nouvelle façon de faire baisser l’emprise au sol sans perdre de place de stationnement. Sinon l’autre méthode passe par des places engazonnées. Il est vrai qu’ici on a le droit à un parking mêlant terrasse en bois et micro collines avec de l’herbe. C’est chaleureux avec bien entendu les bornes de recharge de véhicules électriques et sur le toit qui reste dispos des panneaux photovoltaïques.