RSE, la stratégie ambitieuse d'AkzoNobel

« Il n’y a pas de responsable RSE AkzoNobel, tous les collaborateurs AkzoNobel sont responsables RSE », aime à répéter Frédéric Guetin, Président AkzoNobel France. Autant dire que le développement durable est devenu l'une des priorités du groupe qui a initié en 2020 une démarche ambitieuse en la matière, articulée autour de 3 piliers, 'People. Planet. Paint.' Un programme dont les engagements et résultats sont vérifiés par des cabinets d'audit, rappelle Frédéric Guetin : « la philosophie de ce programme est de s’assurer que tout ce que fait l’entreprise soit établi sous le prisme de la durabilité. En 2022, en matière de préoccupations environnementales, notre ambition est d’être un véritable leader de notre industrie et un moteur de changement. » Aujourd’hui l’entreprise se distingue sur différents classements notamment, l'EcoVadis, label de référence de la construction en France pour lequel elle a obtenu le statut Platinum, la plus haute distinction pour la 8ème année consécutive.

Les collaborateurs font partie intégrante de la démarche de développement durable d'AkzoNobel. Le groupe a d'ailleurs reçu pour la première fois en 2022, la certification Top Employer en France et en Europe, qui reconnaît les bonnes pratiques RH de l’entreprise. À horizon 2025, il ambitionne d'améliorer la santé organisationnelle de l'entreprise et d'avoir plus de 30 % de femmes à des postes clefs de l'entreprise. Post covid, tous les projets sociétaux vont également être renforcés.

Parmi les engagements déjà pris, AkzoNobel fait partie de l’European CEO Alliance, qui regroupe une dizaine de chefs d’entreprise intersectoriels désireux d'instaurer un dialogue avec la Commission européenne. Objectif ? Faire de l’Union Européenne la 1ère région au monde en matière de protection du climat et s’assurer du succès du Pacte vert pour l’Europe.
Frédéric Guetin et Michiel Boonekamp, Directeur Marketing Peintures Décoratives ont aussi rejoint le collectif de décideurs d’entreprises du CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) afin de co-construire une feuille de route visant la réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que la régénération de la biodiversité.

En France, 100 % de l’électricité des sites AkzoNobel est déjà renouvelable tandis que le site de Montataire se positionne sur une gestion en eau toujours plus responsable, visant 100% de réutilisation des eaux de nettoyage. À horizon 2030, le groupe s'est engagé à réduire de 50 % ses émissions de carbone sur toute la chaîne de valeur, à utiliser 100 % d’électricité renouvelable mais aussi à atteindre 100 % de réutilisation des déchets.

Côté produit, le groupe a déjà lancé une peinture blanche contenant 35 % de matière recyclable et propose aujourd’hui une gamme de blancs biomass-balance intégrant en partie de la cellulose (déchets de l’industrie du bois). Demain, vers 100 % de biosourcé ? « Non, pas tout de suite, répond Michiel Boonekamp car les filières biosourcées sont en train de se mettre en place. Si nous voulions tous être en biosourcé, cela ne serait pas possible. L'approche que nous avons sur les innovations, ce n'est pas forcément d'acheter un ingrédient biosourcé et de le mettre dans notre formule mais plutôt dans nos usines, de remplacer de la matière fossile par des matières issues du biosourcé, pour réduire notre bilan carbone d'ensemble. Et aujourd'hui, sur les produits que nous lançons dans une démarche biomass-balance, nous allons atteindre entre 5 et 10 % de réduction de leur empreinte carbone. »

L'entreprise s'est fixée pour objectif plus de 50% du chiffre d’affaires issu de solutions durables d’ici 2030 (en 2021, 39 % de son CA étaient générés par des solutions durables) et d'utiliser 50% de matières recyclées dans les emballages plastique de ses peintures décoratives en Europe d’ici 2025.  « On parle souvent de chimistes pollueurs, déclare Frédéric Guetin, nous ne pensons pas l'être. Nous avons reformulé des produits et aujourd'hui la clef d'entrée pour être référencé comme fournisseur de matières premières chez AkzoNobel, ce sont leurs classements et leurs certifications comme l’EcoVadis, les actions de l'entreprise en matière de développement durable et bien sûr la façon dont sont produites les matières premières et leur origine. Nous achetons aussi de plus en plus européen... »

Après l'année 2021 exceptionnelle, avec + 13 % sur les ventes grand public par rapport à 2019 (-1% par rapport à 2020, elle aussi exceptionnelle), le marché de la peinture décorative termine en retrait au premier trimestre 2022 avec -12 % en valeur comparé à 2021 (mais + 12 % versus 2019). Une 'pause' des ventes qui s'explique par différentes raisons, la première étant que de nombreux consommateurs ont anticipé leurs projets en 2020 et 2021 ou qu'ils ont à court terme d'autres priorités que la déco, avec notamment une baisse de leur pouvoir d'achat... « Nous savions que le marché allait à un moment donné reprendre son souffle, conclut Michiel Boonekamp, et sur mars, avril, on sent que les consommateurs ont d'autres envies, mais les fondamentaux restent très solides. 41% des Français ont un projet de rénovation de leur intérieur, les carnets de commandes des entreprises sont pleins à plus de 9 mois. Quant à l'épargne, même si les Français en ont utilisé une partie, elle reste forte. »