Image
v2
Image
v2

Fort recul de Brico Dépôt et de Castorama... (et du marché français ?)

Samia Ouledcheikh
Image
brico dépot

Si Kingfisher recule de 2,7 % au 3ème trimestre, c'est  à cause des enseignes Françaises. Brico Dépôt dégringole à -10,4 % et Castorama limite un peu plus la casse à -6,7 %. Des résultats plus faibles qu'espérés ... mais que le groupe estime plus ou moins en ligne avec le marché français ( Banque de France) si ce dernier est "corrigé" par de nouvelles méthodes de calcul. Un marché français  BDF que Kingfisher présente  à -9,1% en septembre !

Partager sur

Avec un chiffre d’affaires au 3e trimestre à 3,2 mds £, le groupe Kingfisher enregistre un volume de ventes en recul de 2,7 % (à périmètre constant). Si les enseignes au Royaume-Uni ont réalisé de bonnes performances au troisième trimestre, avec une augmentation des ventes et des parts de marché de B&Q, TradePoint et Screwfix, c’est une tout autre musique de l’autre côté de la Manche, où Castorama chute de 6,7% (à 543 M£) et Brico Dépôt dégringole de 10,4% (à 491 M£- en constant). Thierry Garnier, directeur général, justifie : « En France, nos performances ont été affectées par la faiblesse du marché de la distribution, et par un retard dans le démarrage des ventes de produits d'isolation, de plomberie et de chauffage – des catégories qui sont particulièrement représentées chez Brico Dépôt – en raison d'un automne exceptionnellement chaud et d'une base de comparaison élevée l’an dernier dans ces catégories ».  

Quand Thierry Garnier parle de faiblesse de la distribution en France, il s'appuie sans doute sur la vision "corrigée" de l'indice Banque de France des ventes brico en GSB pour soutenir cette affirmation. Une correction qui intègrerait la nouvelle méthode de calcul demandée par Kingfisher  et qui  positionnerait le marché français en chute de plus de 9 % en septembre et de 5,7 % en octobre. Bien sûr, dans ce cas comme on le voit dans le tableau ci-dessous , les ventes de Kingfisher France sous-performe le marché ... certes mais moins que ce que certains pouvaient craindre.

Par ailleurs le groupe conteste  les Q1 et Q2 de la Banque de France  (+0,5 % et +1,6 %)

 

Traduction : A noter – depuis septembre 2022, Kingfisher conteste le calcul des données de ventes de la Banque de France. Des révisions ont désormais été apportées à la méthodologie de calcul à partir de septembre 2023 inclus. Kingfisher France soumettra rétrospectivement ses données de ventes à la Banque de France à partir de septembre 2023 inclus.

En Pologne, le groupe observe les premiers signes de reprise, dans un contexte économique et de consommation qui s’améliore progressivement. Mais reflétant la faiblesse du marché français, et malgré des « actions proactives en matière de coûts », le groupe revoit à la baisse ses prévisions de bénéfices pour l'année complète.

Screwfix et les ventes en ligne

Kingfisher garde quelques raisons d’espérer… Déjà, le niveau des ventes en ligne du groupe progresse de 7,4%. « Nos marketplaces se développent rapidement, la marketplace de B&Q atteignant 35% du total de ses ventes en ligne en octobre », se réjouit Thierry Garnier. 

Autre source de satisfaction : Screwfix, qui a poursuivi son expansion internationale, en se lançant en tant que pure player en ligne dans six nouveaux pays européens : Pologne, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse et Autriche. L’enseigne a ouvert quatre nouveaux magasins en France au cours du 3e trimestre . « Nous continuons également à tirer parti de l'Intelligence Artificielle et de la data pour soutenir les ventes, les bénéfices et le cash, notamment en développant notre offre de retail media à travers le Groupe", rappelle également le CEO. Pour aborder 2024, le groupe souhaite se focaliser sur ce qui est sous son contrôle. En premier lieu, continuer à faire croître sa part de marché au Royaume-Uni, en France et en Pologne, avec la mise en œuvre de ses initiatives stratégiques de croissance. Ensuite, continuer à gagner en productivité « pour compenser l'inflation des salaires ».

 Et enfin, réaliser ses objectifs en matière de free cash-flow et de retour aux actionnaires. Le groupe anglais anticipe la poursuite de l’inflation des prix de ses achats de marchandises, bien qu'à un niveau nettement inférieur, et s’attend à des prix de marché rationnels et à des indices prix compétitifs dans toutes ses enseignes. Le dirigeant Kingfisher conclut : "En ce qui concerne les perspectives de moyen à long-terme, nous restons très optimistes quant à la croissance de l'amélioration de l'habitat sur nos marchés et à notre capacité à croître plus vite que nos marchés ».
SO
 

Image
publication Kingfisher
Samia Ouledcheikh
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire