Le marché du jardin sans doute en recul de 2 % en 2025
Selon l'association Promojardin-Promanimal le marché du jardin aura reculé de 2 % en 2025, une baisse pour la quatrième année consécutive
Ce bilan, "encore provisoire", explique l'association est dû en partie à un été compliqué. En effet au printemps tous les espoirs étaient permis : à fin mai, le marché affichait même une progression de +3 % sur un an. Mais "dès juin, les ventes sont reparties à la baisse, dans un contexte de météo souvent instable et d’attentisme généralisé des ménages." explique-t-on chez Promojardin. "Le mois d’octobre a bien offert un nouveau rebond, mais trop tardif et trop limité pour inverser la tendance".
Trois facteurs conjoncturels expliquent ce nouveau repli :
• une consommation des ménages toujours prudente, malgré le reflux de l’inflation ;
• un marché immobilier en net ralentissement, en particulier dans le neuf, qui freine les projets d’aménagement extérieur ;
• une météo instable, qui perturbe les repères saisonniers traditionnels du secteur.
Mais Promojardin note qu' au-delà des chiffres, "c’est un basculement plus profond des comportements d’achat qui se confirme." s'appuyant sur les données de son baromètre consommateurs . Ainsi 85 % des Français disposant d’un extérieur ont jardiné en 2025, "un niveau quasi stable par rapport à 2024 (86 %)." En revanche, seuls 68 % ont acheté au moins un produit de jardinage, contre 76 % l’année précédente. "Ce décrochage entre usage et consommation traduit une évolution profonde : le jardin reste un espace de bien-être et de plaisir, mais l’acte d’achat devient plus ponctuel, plus arbitré, et plus sensible aux aléas économiques et climatiques." explique l'étude
Produits techniques en difficulté, végétal et loisirs en résistance
Selon l'association : Dans un marché globalement en recul, toutes les catégories n’ont pas évolué au même rythme en 2025. Les segments liés à l’équipement lourd (outils motorisés, aménagement extérieur, outillage) sont les plus impactés, avec des baisses marquées en valeur comme en volume. Fortement dépendants de projets d’investissement, ces univers souffrent d’un environnement peu propice aux achats engageants. À l’inverse, le végétal résiste mieux, confirmant son rôle central dans la pratique du jardinage. Cette dynamique bénéficie également aux produits pour jardiner (terreaux, traitements, petits équipements) et aux contenants, souvent achetés en complément. Même tendance dans les univers de loisirs (mobilier, barbecues, piscines…), qui amorcent un rebond après la correction marquée de 2024.
Côté circuits de distribution les résultats enregistrés par Promojardin montrent que
• La GSA (grande surface alimentaire) tire son épingle du jeu, portée par les catégories d’outdoor et les loisirs au jardin (mobilier de jardin, barbecues, jeux…) bien représentés en linéaire
• La GSB (grande surface de bricolage) enregistre un recul marqué, pénalisée par sa forte exposition aux produits d’équipement et aux projets d’aménagement
• Les jardineries et les Lisas affichent, elles, un repli modéré (environ -2 %), mais conservent un rôle structurant grâce à leur expertise, leur ancrage local et la diversité de leur offre.
L'analyse du nouveau Président Roland Motte
« Grâce à notre panel distributeurs, nous avons une lecture très précise et très réactive du marché. Cette quatrième année de baisse ne s’explique plus seulement par la conjoncture. C’est un vrai changement de comportement. La consommation se fragmente, s’arbitre, se réoriente. Pour repartir, le marché devra miser sur des solutions utiles, sur l’innovation… et surtout sur la capacité à redonner envie. Une envie qui doit se sentir partout, dans les produits, dans les mises en scène, et dans les équipes qui accueillent les clients. » Roland Motte Président de Promojardin-Promanimal
Avis aux lecteurs
Vous trouverez désormais différentes sources de chiffres pour le marché du jardin : le récent tableau de bord de la Fédération de la jardineries Animaleries de France en partenariat avec les GSB et celui de Promojardin-Promanimal/Les Echos Etudes. Chacun vantant auprès de nous sa qualité intrinsèque ce dont on ne doute pas. Abondance de chiffres de toute façon ne nuit pas et il s'avère que les deux organismes arrivent au global aux mêmes conclusions... (hormis les évolutions de circuits). Ils devraient peut-être, à l'instar de la FMB et d' Inoha côté bricolage unir leurs forces