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ToolStation France : les repreneurs doivent se manifester avant fin juillet

Stéphane Vigliandi
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Travis Perkins, la maison mère de ToolStation, cède les activités de sa filiale française qui accumule les pertes depuis 2019. Les repreneurs potentiels ont jusqu’à fin juillet pour se positionner sur ce dossier qui concerne 51 points de vente situés en majorité dans le quart Sud-Est.

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Pour ToolStation, l’heure du “Frexit” a définitivement sonné ! Dix ans après son arrivée en France d’abord via l’e-commerce, puis en déployant au fil de l’eau un réseau d’agences, le distributeur vient de confirmer à la rédaction de Zepros Négoce « être en recherche active de repreneur pour tout ou partie de l’enseigne » – soit 51 comptoirs implantés essentiellement dans le quart Sud-Est, deux entrepôts logistiques et le siège social basés près de Lyon, ainsi que 350 salariés.

La direction de Travis Perkins avait déjà alerté début mars. En publiant ses résultats 2023, le groupe côté à la bourse de Londres évoquait alors « un manque de rentabilité » de ToolStation France. La maison mère estimait qu’en 2024 il devrait « encore perdre pas moins de 20 M£ » (±23,5 M€) dans l’Hexagone où elle revendique un chiffre d’affaires de 28,5 M€ sur l’exercice 2023.

Au cours de l’automne dernier pourtant, la direction France nourrissait encore de belles ambitions. À savoir : s’appuyer sur un parc commercial d’environ 130 comptoirs d’ici à 2029 rayonnant sur la moitié Est du pays. Aujourd’hui, le management évoque « une succession de crises conjoncturelles (Covid, guerre en Ukraine, inflation, baisse de la demande sur les marchés du bricolage, de la construction et de la rénovation) ayant fortement impacté » ses résultats financiers.

 

 

Des candidats déclarés avant fin juillet

Et de préciser que « ces constats ne laissent malheureusement pas d’autre choix que d’envisager la cessation totale et définitive de ToolStation France pour stopper les pertes ». Dès le 29 avril dernier, un mail adressé aux 350 salariés a d’ailleurs sifflé la fin de l’aventure.

Un accord a été signé le 1er juillet 2024 avec les représentants du personnel en vue de réduire « au maximum » tout éventuelle casse sociale « en cas de licenciement économique lié au projet de cessation d’activité et en l’absence d’offre de reprise ». Un certain nombre de salarié.e.s – dont certains cadres – a déjà quitté l’entreprise au cours du printemps pour intégrer d’autres sociétés.

Selon un porte-parole du distributeur, « le processus de recherche d’éventuels repreneurs se poursuit activement ». Les potentiels candidats ont jusqu’à fin juillet pour se positionner et soumettre leurs premières propositions de rachat.

« Ce qui devrait permettre à fin août d’avoir une vision plus précise sur l’avenir des 51 magasins », estime la direction de ToolStation France. Avec ses 25 dépôts créés au nord de la Loire entre fin 2022 et mi-juin 2024, le concurrent Screwfix dont le modèle est très proche va-t-il se positionner ? À moins que la vente des fonds de commerce ne se fasse par lots auprès de plusieurs enseignes ? Réponse(s) au plus tard à la rentrée.

« En 2023, les difficultés se sont encore accrues générant des pertes très importantes en cumulé depuis 2019. »
La direction de ToolStation France

ToolStation France • Chiffres clés

• 28,5 M€ de chiffre d’affaires en 2023 vs 22,5 M€ en 2022 et 15 M€ en 2021.

• 51 comptoirs à fin juillet 2024 + 

Ouverture prévue d’un 52e comptoir à Toulouse.

Environ 350 salariés.
(Source : ToolStation France)

Stéphane Vigliandi
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