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Heytens : "il y a de la place pour une centaine de magasins en France !", selon Thierry Clément

Samia Ouledcheikh
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Thierry Clement

Le spécialiste de l’habillage des fenêtres (rideaux, stores), fringant cinquantenaire, souhaite " mettre à profit ses atouts" pour se développer fortement dans l’Hexagone, carrément doubler sa présence. Thierry Clément, directeur général délégué de l’enseigne, lève le voile sur ses ambitions.

 

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« Nous sommes une marque belge et une entreprise française, démarre le dirigeant, qui rappelle que la société née en 1974 appartient à une famille française du Nord depuis 2012*. « Depuis une dizaine d’années, cette famille nous suit et représente un actionnariat solide et de long terme, souligne-t-il. Nous sommes chargés de déployer cette chaine, qui aujourd’hui est présente en Belgique et en France, avec respectivement avec 40 et 50 magasins ». Le spécialiste est également présent au Luxembourg et en Suisse, (avec deux et huit points de vente). Le marché belge, point d’origine d’Heytens (qui doit son nom à son fondateur Guy Heytens), est mature. Dans l’Hexagone, en revanche, il reste à développer : « En partant de la couverture belge, nous pensons qu’il y a de la place en France pour une centaine de magasins, avance Thierry Clément. A Paris intra-muros, par exemple, nous avons trois magasins, et il y a la possibilité d’au moins doubler ».  Avant de se développer davantage, l’enseigne a évolué dans son métier, abandonné des segments tels que la peinture, et posé ses fondamentaux. « La société a choisi de se spécialiser sur l’habillage de la fenêtre et nous considérons que le sur-mesure est notre créneau, confie le dirigeant. En France, la majorité des projets sont en prêt-à-poser en GSB, sur des formules discount type Ikea, Maisons de monde et Internet, mais nous avons décidé de laisser ça aux autres et de nous positionner sur le segment du sur-mesure ».

 

Une forte capacité de service, fer de lance de l’enseigne

« Nous essayons de faire de notre différence- notre forte capacité de service -une singularité », expose le dirigeant. Le conseil personnalisé, en showroom ou à domicile, qui permet de personnaliser le style et les couleurs, et de proposer le produit technique adapté au besoin du client, est le fer de lance du spécialiste. « Nos clients- qui sont à 80% des femmes- apprécient le fait que nous venions chez eux. D’ailleurs, pour près d’un projet sur deux, nous passons à domicile », observe Thierry Clément. A la fin, les poseurs installent les produits, stores ou rideaux. « Nous ne nous contentons pas de vendre, insiste le directeur. Nous nous adressons à une clientèle captive, dans une démarche d’investissement durable- elle va garder son achat entre 5 et 7 ans ». La clientèle est plutôt propriétaire, elle investit dans son habitat : « En moyenne, nos clients équipent 3 fenêtres, pour des budgets moyens de plus ou moins 1000 €, 1200 € avec le service ». 

Si le rideau est le cœur de métier d’Heytens, la marque a ajouté les stores et le côté fonctionnel. Si l’enseigne est très présente dans les pièces à vivre : le salon, où on reçoit, mais aussi dans l’habillage des chambres principales, elle intervient également parfois dans des pièces comme la cuisine et la salle de bains, avec des produits spécifiques : « Nous avons par exemple ouvert un complément de gamme avec les moustiquaires. L’idée est de répondre aux besoins principaux puis aux besoins secondaires ». 

 

Des moyens étoffés

« L’avantage de ce positionnement de niche est qu’il nous permet de mieux résister aux crises, commente Thierry Clément. Cette année, nous serons stables ». Il argue d’une clientèle plutôt en attente de conseils, relativement moins impactéeet met en avant un autre atout « Nous résistons aussi plutôt bien aux crises qui impactent le retail car nous confions notre réseau à des franchisés. Ce sont des partenaires avec lesquels nous créons une relation solide- pour certains depuis plus de 30 ans. Ces gens sont implantés dans leur environnement local, ils connaissent les attentes dans leur région ». L’enseigne a ainsi retrouvé la possibilité de se développer. Pour cela, la marque a étoffé ses moyens et sa structure, notamment avec un nouveau directeur du développement. Elle sera également présente au salon de la franchise en mars 2025. L’objectif ? « Nous aimerions atteindre les 100 magasins dans les trois ans, mais ce terme peut bouger, nous préférons nous abstenir que « faire pour faire », répond le dirigeantEt de conclure : « Notre objectif est, avant tout, de continuer à être agile et de s’appuyer sur les indépendants ».

Samia Ouledcheikh

*La famille Torck, via Ariane, une holding familiale

Samia Ouledcheikh
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