Le salon GreenItaly invite la France du jardin à Parme en Octobre

, mis à jour le 25/05/2025 à 23h16
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Les organisateurs du salon italien GreenItaly ont convié les journalistes français à une conférence de presse lors du salon Jardins, Jardin sur le thème de la place du végétal dans la transition écologique. Une façon aussi de faire connaître  et de convier le marché français à son événement  qui se tiendra à Parme en octobre prochain. 

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Une conférence a réuni des visions complémentaires du paysage de demain, sous le prisme de l’adaptation écologique. Quel végétal proposer demain aux particuliers, aux villes et aux territoires pour répondre à la transition écologique ? La rencontre s’inscrit dans la dynamique du salon qui se tiendra à Parme du 15 au 17 octobre 2025. Ce rendez-vous professionnel réunira producteurs, horticulteurs, paysagistes, acheteurs publics et privés, autour des nouveaux enjeux de résilience végétale et d’offre adaptée au changement climatique. « Nos deux pays partagent une même vision face aux défis du changement climatique, a ouvert Luigi Ferrelli, Directeur, ICE Paris (responsable commerce extérieur). Le salon compte déjà parmi les évènements importants sur un secteur dont le chiffre d’affaires a dépassé cette année les 3 Mds€, dont 1,2 Md€ pour les exportations ». 

Bien moins de moustiques et de piafs !

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Photo Samia Ouledcheikh

« La végétalisation de la Ville de Paris date du Baron Haussmann, avec la création de parcs comme les Buttes Chaumont avec l’ingénieur Alphand, car ils avaient déjà bien compris que des jardins, c’est important pour l’hygiène et la santé mentale, mais aussi pour la résilience de la ville », rappelle Thomas Perez Vitoria (Agence d’Écologie Urbaine, Direction des Espaces Verts et de l’Environnement). Aujourd’hui, la ville doit rechercher des solutions économiques et écologiques. « Nous avons perdu jusqu’à 80% de la population d’insectes, 70% des moineaux ont disparu à Paris (le fameux piaf). Il est relativement récent de se préoccuper de la biodiversité en milieu urbain…Mais imaginez une ville où il n’y a plus le bruit des oiseaux ! », commente le spécialiste de l’écologie urbaine. La Ville de Paris marque pourtant des points : elle a abandonné les pesticides il y a 15 ans et elle dispose d’un centre horticole important : « sur 40 hectares, plus de 2,5 M de végétaux, 200 000 vivaces, 5000 arbres, 65 000 chrysanthèmes », énumère le spécialiste. Il est l’un des plus grands centres horticoles mixte d’Europe et avec le savoir-faire de ses agents, la ville de Paris mène une stratégie double. Celle-ci vise un nombre de surface végétalisées augmenté, avec un objectif de 170 000 arbres à 2026. 

Glisser vers un concept de « ville dans le jardin » 

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« Maintenant, l’idée n’est plus celle d’un jardin dans la ville, mais d’avoir la ville dans le jardin, et que de plus en plus les jardins ouvrent des connexions, commente Thomas Perez Vitoria. Le 2e volet est un plan biodiversité avec des objectifs sur les plantations : « L’idée est de pousser à l’adaptation au changement climatique. Peut-être les Italiens ont déjà des plantes plus adaptées à proposer… Nous avons créé un Guide des essences pour indiquer quel arbre se plante où. L’autre question est de développer des plantes régionales, avec un objectif de 50 % de plantes régionales dans tous les renouvellements de plantations. Nous essayons de convaincre les pépiniéristes en parallèle. La Ville de Paris va produire 60 nouvelles espèces régionales multistrates. Nous avons un enjeu de civilisation majeur qui est de réfléchir sur les pratiques du jardinier avec la création et l’intégration de végétaux qui apportent de la bio-diversité ».

 La végétalisation : un vrai enjeu 

« En tant que dirigeant d’entreprise du paysage et adjoint à la mairie d’une commune du 78, mon quotidien est de faire co-exister le vivant dans la ville, pose Mathieu Lemonnier, président d’ Acanthe Paysage. Il souligne l’intérêt d’une synergie franco-italienne. « L’objectif est de construire un territoire plus agile. Pour que la renaturalisation fonctionne, il faut s’orienter sur les bons choix. Choisir des plantes adaptées à des sols plus secs, des conditions plus urbaines. La production horticole doit être pensée comme stratégique. La France apporte ses savoir-faire locaux, l’Italie les siens. Ensemble, nos deux pays peuvent équilibrer leurs productions de végétaux. Planter, c’est aussi nourrir et il est important de rétablir une continuité écologique. Les villes françaises, italiennes, européennes se rejoignent dans la même ambition, pour œuvrer au bien-être des habitants en milieu urbain ». 

Gianluca Romiti (Romiti Vivai di Pietro & Figli) représente une entreprise familiale italienne pionnière dans l’adaptation horticole : Le but est de reverdir, de redonner des essences plus autonomes possibles, mieux adaptées. Il nous faut trouver les bonnes solutions et chaque pays a ses plantes adaptées. Nous pouvons revenir aux mêmes produits qu’au début du siècle, mais les réadapter. Il faut des essences valables pour le changement bio climatique. Et à Gloria Oppici de conclure opportunément : « GreenItaly n’est pas seulement une vitrine de production, mais aussi une place pour partager le futur de nos pays ». 

 L'objectif de Fiere di Parma est d'offrir au secteur une plateforme complète et intégrée pour les paysagistes, les concepteurs, les constructeurs et les professionnels de l'entretien des espaces verts publics et privés. Le rendez-vous est donné à Parme, du 15 au 17 octobre. https://green-italy.eu/

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