Le consommateur jardin, un client à cultiver de près

Le printemps est arrivé chez Zepros Habitat avec l’organisation d’une deuxième table ronde dédiée au jardin. Au consommateur jardin, plus précisément ! Le pic le plus dur de la crise Covid paraît être derrière nous et en deux ans le client a changé. Les néojardiniers sont légion, ils ont raté ou réussi, ils ont cliqué ou se sont déplacés, ils aiment les légumes ou les fleurs. Certains sont passés au jardin... mais uniquement pour s’y prélasser, ne surtout rien faire. Tous les cas existent, coexistent. Roland Motte et son équipe se sont passionnés pour le consommateur jardin post-Covid et ont recueilli expériences et avis dans un guide essentiel dans cette période. L’écrasante majorité des distributeurs de produits de jardin ont dépêché leurs émissaires au Cœur Sacré de Montmartre pour entendre Roland Motte dévoiler les pistes du futur et ont ensuite débattu de leurs propres expériences, craintes, ou pour tout simplement dire leur enthousiasme ! Il y avait même autour de la table deux fabricants qui ont représenté les fournisseurs dans les débats.

Et si Montmartre était à l’origine romaine le Mont de Mars, il n’y a pas eu de guerre de distributeurs mais des échanges riches où l’on va apprendre que Leroy Merlin est de plus en plus gourmand dans ce secteur. L’enseigne forme ses collaborateurs, cherche des appuis locaux, s’éprend de potager, teste un concept en Espagne de magasin dédié au mobilier de jardin. Pas de quoi effrayer les jardineries avec InVivo qui concocte un nouveau concept Jardiland, lance ses marques propres « InVivo Nous on sème », travaille l’offre de ses Gamm Vert Village. On apprendra aussi qu’Apex travaille ses nouvelles jardineries, Les Mousquetaires déploient sa nouvelle expérience client. Le Jardinier, que Botanic se concentre sur les ventes par usage à la mode Décathlon tout en préparant une vraie offre web. De son côté, Leclerc cravache également pour passer de dix-sept sites à un seul... Un commerce web unifié ! Mr.Bricolage soigne ses contenus, ses livraisons et ses gammes adaptées au changement météo. Et au milieu de ces idées et révélations : deux fabricants arbitrent les débats, l’un qui vend sur les circuits distributeurs et web (OLG), l’autre qui s’y refuse (Intermas).Tous sont en tout cas d’accord avec Roland Motte pour dire que le néojardinier et même l’ancien doivent être accompagnés, conseillés, soit parce qu’ils n’y connaissent rien, soit parce qu’ils doivent désapprendre le jardin chimique. Au fait ? Phénomène étonnant : l’origine locale est devenue si importante qu’elle prendrait le pas sur le bio dans la demande des clients ! Ou plus exactement le jardinier considère que si c’est local, c’est bio. Au final, vous lirez dans ces pages, comme dit Catherine Jousse (Truffaut), que l’appétence des Français pour le végétal ne se dément pas ! « Elle est essentielle, une véritable clé sensorielle », ajoute Hachemi Bouredjli (Bricomarché).