La balise solaire devient quali et intelligente

Pascale Benhaïem-Komlos
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 Smart 365, pour...365 jours par an.

Le solaire aux cellules plus sensibles devient vendable en toutes saisons. Il ne se cantonne plus aux seules balises, gagne parasols, piscines et barbecues.

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Photovoltaïque et solaire explosent littéralement dans l’habitat au sens large, poussés par les diverses aides et réglementations. Et côté jardin ? Il se développe depuis plusieurs années avec des hauts et des bas. Disons qu’il a beaucoup évolué. Il gagne les parasols, les pergolas bioclimatiques et la déco bien sûr. En termes de vente, ce n’est plus du simple saisonnier ou une vente dédiée aux régions sud... Non, la technologie s’est améliorée et la charge est sensible à la moindre lumière sans tout délivrer quand on utilise l’appareil. Les lampes disposent par exemple de minuteurs, de détecteurs de mouvement histoire de ne pas tout dépenser tout le temps. « Ce qui a changé, c’est qu’on les utilise et les vend toute l’année, note Xavier Faure, directeur Europe de Smart Garden Products. Aujourd’hui, les panneaux solaires et batteries permettent de charger quelle que soit la luminosité. » Les distributeurs montrent maintenant la gamme dite solaire en permanence.

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Xavier Faure

Des hausses de prix plutôt limitées

Les technologies nouvelles, devenues accessibles, entraînent parfois un prix plus élevé. Cependant, les fournisseurs observent que les clients sont prêts à payer pour un produit de meilleures qualité et intensité, plus durable. Et comme le note Emmanuel Bertail, acheteur et chef de produit chez botanic, « les produits ont davantage évolué que les prix n’ont grimpé. Avant, il fallait une balise tous les 3 ou 4 mètres, maintenant, une allée de 40 mètres avec quatre spots, c’est très bien. » Plus techno, la balise est aussi plus quali : « Nous revenons à des produits en métal, avec des LED en verre, et non en plastique. De même, les emballages sont en carton, observe Xavier Faure. L’intérêt écologie impacte, même si cela reste des produits venant de loin. »

Emmanuel Bertali, acheteur et chef de produits botanic

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Emmanuel Bertali

« Aujourd’hui, l’éclairage du jardin représente 7 % de l’activité plein air chez botanic, et 60 % est en solaire. L’offre est beaucoup plus large en solaire, et avec beaucoup plus de développements que sur le filaire. 30 % de l’activité se situe sur le “j’éclaire, je balise”, 70 % sur du décor. »

Plus uniquement l’éclairage...

Le solaire gagne aussi d’autres produits : il alimente les accessoires de piscine, les lampes nomades, la déco de table, mais également « une gamme de pompes à bassin et les programmateurs d’arrosage », chez botanic qui insiste aussi sur les parasols solaires. Solaire toujours et encore côté cuisine avec notamment les barbecues. La famille qui paraît se développer le plus est celle du mobilier de jardin avec le développement des parasols solaires depuis quatre ou cinq ans. « Ils sont dotés de capteurs de lumière pour éclairer en soirée, des capteurs de plus en plus discrets et performants. Pratiquement trois fabricants sur quatre s’y sont mis », note Emmaneul Bertail. Le solaire encore et toujours qui apparaît aussi autour des tonnelles, des pergolas bioclimatiques pour orienter les lames, amener un éclairage, ou brancher une clé USB.

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 Beem, autre kit solaire vendu en GSB.

Panneau : la tentation de l’autonomie

Et les panneaux photovoltaïques ? L’intérêt du consommateur existe dans le jardin, mais ce secteur demande beaucoup de conseils. L’offre est peu présentée en magasin pour l’instant. Il faut dire également que ce sont des produits très volumineux... Les GSB se positionnent davantage sur des petits kits de quatre mini-panneaux solaires. « On  peut  installer les  panneaux sur la toiture de l’abri de jardin. Des clients prennent deux panneaux sur un abri, deux au sol. Mais monter en toiture peut faire peur, alors qu’au sol, c’est forcément plus accessible », explique Alexis Peltier, responsable commercial de Mon Kit Solaire... qui vend 100 % sur Internet et notamment via la marketplace Leroy Merlin. « Le marché se développe  beaucoup : au cours des deux ou trois dernières années, on observe un gros développement sur l’autoconsommation, et l’annonce de la hausse du coût de l’énergie a engendré une forte augmentation des  appels. Le marché français serait en retard par rapport au reste de l’Europe et les clients de Mon Kit Solaire plutôt âgés (50-60 ans). Notre cible, ce sont des propriétaires aux revenus  assez  élevés, car ce sont des achats au comptant, il faut pouvoir dépenser 3 000, 4 000 voire 5 000€ sur Internet, d’un coup. La cible a cependant tendance à rajeunir. »

Pascale Benhaïem-Komlos
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