Tendances jardin : on n’arrête plus la vague verte !
+ 18 %* pour le CA jardin. + 12 %* pour le CA du marché de l’animal de compagnie. Bonne nouvelle pour tous les acteurs du secteur du jardin et du paysage qui vont se retrouver sur le salon Paysalia, du 30 novembre au 2 décembre. Comme la maison, le jardin est redevenu une valeur refuge, avec deux tendances fortes : des produits plus respectueux de l’environnement ou éco-conçus et une mise en marché de références toujours plus faciles d’utilisation pour séduire – et garder – les nouveaux jardiniers.
* Variations 2021/2020 en cumul, depuis janvier à fin août. Extrait des Études Promojardin-Prom’animal.
Malgré l’impact négatif des pénuries de marchandises et des hausses des coûts des matières premières, le jardin et l’animal de compagnie continuent de surfer sur des croissances à deux chiffres. En haut du tableau, les tondeuses (+ 38,5 % selon GfK) et les contenants (+ 27 %*), portés par le boom des ventes de végétaux d’intérieur comme d’extérieur. Outillage, tondeuses, PPJ, plein air, abris, éclairage, EPI... Hormis l’arrosage qui pâtit de l’été pluvieux, tous les segments cartonnent. « Nos études montrent entre 30 et 40 % de nouveaux consommateurs jardin, confirme Manuel Rucar, tendanceur jardin, notamment dans les points de vente périurbains, voire en campagne. Ce sont majoritairement des primo-accédants qui achètent une maison ou des Français qui investissent dans une résidence secondaire pour se mettre au vert. Ils ont de gros besoins en équipement de jardin, ont tendance à faire eux-mêmes plutôt qu’à faire faire, et sont donc des relais de croissance très intéressants pour la distribution.
On se détend...
Jamais le jardin n’aura autant été une pièce à vivre que l’on aménage pour en faire un cocon douillet. Cet été, les Français, en manque de réception, ont recommencé à y accueillir leurs proches autour de grandes tablesetdesalonstoutconfort. En vogue, les produits sans entretien et faciles d’usage mais aussi les braseros, transats, équipements de cuisson mixtes (barbecue/plancha) et même les cuisines d’extérieur, qui favorisent cette convivialité re- trouvée. Spas, piscines, jeux de plein air... le jardin se pratique résolument en mode détente. Enfin,côtéaménagement, même si les terrasses en bois ont toujours la cote, les ventes souffrent de la pénurie actuelle de matières premières – et des hausses de prix induites par une demande américaine ou chinoise qui explose.
... on respecte la planète
Conséquence de la crise sanitaire, le consommateur est en attente de produits plus durables ou fabriqués en France. C’est-à-dire de terreaux sans tourbe, de produits pour jardin plus naturels ou UAB, d’outils réparables, recyclables et garantis longtemps mais aussi de contenants en plastique recyclé issu des déchets de nos poubelles jaunes pour un cercle encore plus
... et enfin on simplifie
Autre conséquence de la crise : l’arrivée au jardin de nouveaux consommateurs, plus jeunes et souvent néophytes, qu’il faut conseiller et garder, avec des produits toujours plus simples d’utilisation, des engrais qui durent toute la saison, des tondeuses robot, des dévidoirs et des arrosages automatiques, des outils ergonomiques ou à manche télescopique... Car les enjeux de 2022 sont multiples : de nouveau en concurrence avec les loisirs ou les vacances, le jardin sera soumis à des arbitrages budgétaires tandis que le consommateur sera confronté à de nombreuses hausses de prix, de l’énergie à l’alimentation. Enfin et surtout, les prix des produits pour jardin sont eux aussi amenés à augmenter, début janvier, pour répercuter les surcoûts des matières premières. Avec une question : les consommateurs continueront-ils à plébisciter le jardin si les prix de ces produits, capitaux mais pas indispensables, venaient à exploser ?